Un peu plus tôt dans la journée, les deux médiateurs de la Cédéao s'étaient montrés optimistes. Djibril Bassolé et Adama Bictogo s'étaient rendus à Kati et avaient rencontré le capitaine Sanogo. Joint par RFI, ce jeudi 19 avril dans l'après-midi, Jibril Bassolé avait confirmé que les libérations ne devaient pas tarder.
Audio Jibril Bassolé, ministre burkinabè des affaires étrangères, représentant du président Compaoré: "Je suis optimiste sur une libération rapide".
Un habitant de Tombouctou
MNLA ; Ansar Eddine… il n’y a aucune différence. Ce sont tous des voleurs et ils sont armés jusqu’aux dents.
Vrai ou faux ? Dans l'entourage de la junte, on se défend, en tout cas, d'avoir procédé à ces arrestations pour faire pression sur la classe politique malienne, au lendemain de la rencontre de Ouagadougou.
Ce qui est sûr, c'est que pour beaucoup, à Bamako, ces arrestations démontraient que pour l'instant, le vrai pouvoir est tenu par la junte et non par le président intérimaire ou le nouveau premier ministre intérimaire, Cheikh Modibo Diarra.
C’est dans ce climat de tension que ce dernier travaille à la nomination de son gouvernement. Cheik Modibo Diarra devrait se rendre rapidement à Ouagadougou rencontrer le président burkinabè Blaise Compaoré, médiateur dans la crise malienne.
Situation de plus en plus difficile dans le Nord et surtout à Tombouctou
Alors qu’à Bamako, la classe politique ; la junte et la Cédéao négocient sur le futur gouvernement de transition, dans le nord du Mali, sous contrôle du MNLA, le quotidien est de plus en plus difficile, notamment à Tombouctou. Peu à peu, la ville se vide de ses habitants et ceux qui restent dénoncent des actes de vendalisme et de pillage des différents groupes armés.
Joint au téléphone par RFI, un habitant de Tombouctou, dénonce ces agissements qu’il attribue au MNLA et au groupe islamiste radical Ansar Eddine.
Isolée du sud du Mali, la ville de Tombouctou n’est pas en pénurie de vivres mais les stocks des ONG, pillés lors de la prise de la ville, se réduisent. Sur le plan médical, le personnel fait défaut et les médicaments commencent à manquer. Selon un habitant joint par RFI à Tombouctou, « la situation est critique ».
Autre difficulté pour les habitants de cette ville du nord du Mali : le manque d’argent et de liquidités. Joint par RFI, un habitant de Tombouctou rapporte que les banques sont fermées et que l’argent ne circule pas.












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