Les peuls, notamment, sont parfois accusés d'être pro-Mujao. Ici un combattant du Mujao. AFP PHOTO / ISSOUF SANOGO
Ce sont des cas isolés mais qui inquiètent ici à Bamako. A chaque fois les témoignages se ressemblent : les exactions se déroulent la nuit en général, des hommes en tenue et en armes à bord de pick-up font irruption dans une maison, ils sèment la terreur, insultent les occupants et parfois parviennent à repartir avec de l’or, des téléphones ou toute une partie des meubles. Sur la nature des assaillants, personne ne veut ou n’ose trancher, comme le dit cet entrepreneur arabe qui préfère garder l’anonymat :
« Il y a eu des exactions, il y a eu des perquisitions. C'est surtout la nuit et c'est ce qui fait peur car on ne sait pas qui est qui la nuit. Est-ce que c'est des voyous qui se déguisent ? Est-ce que c'est réellement les services d'ordre ? Il ne faut pas que des personnes soient traquées à cause de la couleur de leur peau ».
La semaine dernière, la Sonef, une société de transport qui appartient à une famille d’arabes de Gao a été directement visée. Accusés d’avoir transporté des jihadistes dans un de leurs bus, les dirigeants ont été interpellés plus d’une dizaine d’heures pendant que les magasins de la société étaient détruits là aussi par des hommes armés en tenue. Khalifa Ould, le directeur général, se dit fatigué de ce climat :
« On est complètement abattus parce qu'on est victimes des deux côtés. Au nord, on est menacé, on n'a pas mis un pied à Gao, chez nous, depuis le début des événements parce que tout simplement on est considéré comme des ennemis là-bas. Et ici, c'est à peu près la même chose ».
Ces arabes, mais aussi des tamacheks, disent craindre que l’état d’urgence en vigueur depuis la semaine dernière soit la porte ouverte à une recrudescence des perquisitions ciblées.
Source: RFI
« Il y a eu des exactions, il y a eu des perquisitions. C'est surtout la nuit et c'est ce qui fait peur car on ne sait pas qui est qui la nuit. Est-ce que c'est des voyous qui se déguisent ? Est-ce que c'est réellement les services d'ordre ? Il ne faut pas que des personnes soient traquées à cause de la couleur de leur peau ».
La semaine dernière, la Sonef, une société de transport qui appartient à une famille d’arabes de Gao a été directement visée. Accusés d’avoir transporté des jihadistes dans un de leurs bus, les dirigeants ont été interpellés plus d’une dizaine d’heures pendant que les magasins de la société étaient détruits là aussi par des hommes armés en tenue. Khalifa Ould, le directeur général, se dit fatigué de ce climat :
« On est complètement abattus parce qu'on est victimes des deux côtés. Au nord, on est menacé, on n'a pas mis un pied à Gao, chez nous, depuis le début des événements parce que tout simplement on est considéré comme des ennemis là-bas. Et ici, c'est à peu près la même chose ».
Ces arabes, mais aussi des tamacheks, disent craindre que l’état d’urgence en vigueur depuis la semaine dernière soit la porte ouverte à une recrudescence des perquisitions ciblées.
Source: RFI
Autres articles
-
Est de la RDC : les États-Unis s'en prennent au Rwanda, l'ONU craint un «embrasement régional»
-
Guerre au Soudan: l'ONU veut organiser des rencontres à Genève avec les belligérants
-
Tanzanie : 2000 personnes tuées lors des récentes violences, selon l'opposition
-
Madagascar: lancement «symbolique» de la concertation nationale, la société civile déçue
-
Mauritanie: six anciens responsables gouvernementaux inculpés pour détournements présumés de fonds publics




Est de la RDC : les États-Unis s'en prennent au Rwanda, l'ONU craint un «embrasement régional»


