Baba Dakono : Depuis 2014-2015, les affrontements historiques entre communautés et groupes socioprofessionnels ont connu un regain de violence lié en partie à l’absence de l’Etat mais également à l’accès facile à l’armement dans ces localités. Ce qui fait que les conflits qui opposaient les groupes socioprofessionnels et qui mettaient en jeu des gourdins se font aujourd’hui à coup de Kalash’, donc les victimes sont beaucoup plus importantes. Les représailles sont aussi à la hauteur de la violence des actes qui sont perpétrés.
► Mali, plus de cent morts dans un massacre dans le village peul d'Ogossagou
Comment les populations locales se défendent-elles ? Pourquoi est-ce qu’on entend régulièrement certains acteurs des milieux associatifs, ou autres, déplorer le manque d’encadrement, de protection de la part des autorités ?
L’armée a des présences ponctuelles dans certaines localités, même des patrouilles, mais encore une fois, l’armée elle-même est cible de ces attaques, donc [elle est] beaucoup plus préoccupée – que ce soit l’armée nationale ou toutes les forces militaires présentes dans le pays – de se protéger face à cette menace. Donc c’est le désarroi des populations face à cette insécurité – qui, en plus de cibler les acteurs militaires, cible les civils, cible les forains – qui fait que chacun à recours soit à un groupe d’autodéfense [soit] à s’armer individuellement pour faire face à l’insécurité. Et encore une fois c’est peut-être la communautarisation, ce conflit constitue un raccourci.
Pourquoi est-ce qu’il n’y a pas d’enquêtes qui sont ouvertes, ou même d’arrestations ?
Il y a des enquêtes qui sont ouvertes, mais encore une fois, ces enquêtes peuvent difficilement aboutir, dans la mesure où il n’y a pas une présence effective et dans la durée des acteurs qui puissent mener correctement ces enquêtes. Là, c’est de la collecte d’information ponctuelle et à des endroits peu accessibles selon le contexte sécuritaire, donc oui il y a eu des enquêtes, de nombreuses qui ont été ouvertes depuis quelques années, mais qui n’ont pas abouti.
► Mali, plus de cent morts dans un massacre dans le village peul d'Ogossagou
Comment les populations locales se défendent-elles ? Pourquoi est-ce qu’on entend régulièrement certains acteurs des milieux associatifs, ou autres, déplorer le manque d’encadrement, de protection de la part des autorités ?
L’armée a des présences ponctuelles dans certaines localités, même des patrouilles, mais encore une fois, l’armée elle-même est cible de ces attaques, donc [elle est] beaucoup plus préoccupée – que ce soit l’armée nationale ou toutes les forces militaires présentes dans le pays – de se protéger face à cette menace. Donc c’est le désarroi des populations face à cette insécurité – qui, en plus de cibler les acteurs militaires, cible les civils, cible les forains – qui fait que chacun à recours soit à un groupe d’autodéfense [soit] à s’armer individuellement pour faire face à l’insécurité. Et encore une fois c’est peut-être la communautarisation, ce conflit constitue un raccourci.
Pourquoi est-ce qu’il n’y a pas d’enquêtes qui sont ouvertes, ou même d’arrestations ?
Il y a des enquêtes qui sont ouvertes, mais encore une fois, ces enquêtes peuvent difficilement aboutir, dans la mesure où il n’y a pas une présence effective et dans la durée des acteurs qui puissent mener correctement ces enquêtes. Là, c’est de la collecte d’information ponctuelle et à des endroits peu accessibles selon le contexte sécuritaire, donc oui il y a eu des enquêtes, de nombreuses qui ont été ouvertes depuis quelques années, mais qui n’ont pas abouti.
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