Lors d’un de nos derniers séjours à Tombouctou, elle avait accepté de se livrer davantage. Question : Que faites vous ici dans ce désert ? Réponse : Ici, je suis chez moi, c’est la foi qui guide mes pas ! Question : Vous êtes bien catholique ? Elle réplique, « non, je suis une baptiste ».
Dans sa main, des exemplaires de l’Evangile. Pour elle justement, chacun lit l’Evangile, avec ses blessures. Dans la cité des saints, en jupe, ou en pantalon, elle était plus connue sous le nom des 333 saints. Béatrice, la quarantaine, faisait également du social. Contre deux euros, elle était capable de rendre propre toute une maison. C’est un peu la mascotte de la ville mythique de Tombouctou où elle a été enlevée.
Elle était la dernière Occidentale à braver les consignes en restant sur place. Plusieurs témoins racontent la scène : des hommes armés la suivaient. Et puis brutalement le rapt a eu lieu. Le véhicule, dans lequel elle se trouvait en compagnie des ravisseurs, a pris la direction du grand désert. Aucune revendication pour le moment.
Mais dans la ville de Tombouctou, le maître des lieux s’appelle Ansar Dine, groupe islamiste armé qui prône la charia, soutenu par la branche magrébine d’al-Qaïda, Aqmi.
Source: RFI