Crédit photo: Nicolas Réméné
Mercredi 16 septembre, il est 19 heures et quinze minutes. Munie d’un couteau, d’une brosse et d’une éponge, Adjara Mbaye a comme tâche de nettoyer le poisson en lui enlevant tout ce qui n’est pas consommable. Elle s’attaque à un tas de poissons qui vient d’être versé sur son comptoir. Le prix du nettoyage est négocié avec le client. 500 F. Cfa pour le poisson d’une valeur de 6.000 F. Cfa : « C’est le premier client, depuis près de quatre heures d’attente » nous confie-t-elle. « Il n’y a pas beaucoup de poissons aujourd’hui, c’est sûrement la raison pour laquelle, il n’y a pas beaucoup de travail pour nous », fait-elle savoir.
Accompagnée de sa fille qui l’assiste dans sa tâche, elle écaille tout d’abord tous les poissons à l’aide d’une brosse. Une fois cette étape terminée, elle les éventre pour les vider de leurs viscères, et ensuite, les couper en morceaux pour les plus gros, avant de les essuyer à l’aide d’une éponge. Le travail terminé, Adjara reçoit alors sa paie. Elle espère avoir d’autres clients pour rentrer à la maison avec 2000 F Cfa, 3000 ou même 5000F dans le meilleur des cas. Celle qui semble faire de meilleures affaires ce jour, c’est Michelle Touré. Sur sa table de travail, des tas de poissons attendent d’être nettoyés pendant que des clients patientent pour être servis.
Plus de dix ans qu’elle exerce ce métier, qu’elle a commencé en assistant sa mère aujourd’hui à la retraite. Une expérience qui lui permet de fidéliser ses clients. Ce, à l’image de Nathalie SECK qui ne sollicite qu’elle pour ce service : « Je ne fais nettoyer mon poisson que chez Michelle. Et ce depuis des années déjà. Elle fait bien son travail », dit sa cliente attitrée. Si elle y met toute son énergie pour satisfaire ses clients, Michelle Touré reconnaît néanmoins que ce métier regorge de difficultés.
Les blessures avec le matériel de travail sont légion : « Il arrive des fois qu’on se coupe le doigt avec le couteau. De ce fait, on est obligé de rester à la maison quelques jours pour se soigner, parce que ce qu’on gagne ne nous permet pas d’aller à l’hôpital » nous explique-t-elle. Elle doit aussi compter sur la concurrence avec de nombreuses personnes qui s’investissent dans ce métier. Ces personnes qui s’activent dans le secteur rendent un grand service aux clients. « Ça me facilite la tâche. Étant étudiant, je n’ai pas beaucoup de temps. Donc j’achète et je fais nettoyer ici », renseigne Rachid Mouzamil.
Ce que soutient également la dame Nathalie Seck : « Arrivée à la maison, je ne fais que bien rincer, mettre dans les sachets et ensuite les placer au congélateur. C’est beaucoup plus simple. »
Cependant, nombreux sont ceux qui sont encore réticents à l’idée de solliciter les services des nettoyeurs de poissons. C’est le cas d’Ophélie Andzala, étudiante, qui préfère effectuer cette tâche elle-même : « Je trouve que c’est mieux fait quand c’est moi qui nettoie le poisson, parce que je prends du temps pour le faire ». C’est aux environs de 16 heures que les nettoyeurs, tout comme les vendeurs de poissons réunis sur cette berge, débutent leurs activités au retour des pêcheurs.
Vers 22 heures, les nettoyeurs de poissons rejoignent leur domicile avec des ambitions différentes. Certaines, comme Adjara Mbaye, espèrent trouver un meilleur travail. Quant à Michelle Touré, elles s’y voient encore pour de longues années. Mais pour cette dernière, il est hors de question que ses trois enfants suivent le même chemin qu’elle. Raison pour laquelle elle ne les amène jamais sur son lieu de service. Pour ses jumelles et son garçon, elle espère de longues études et surtout un meilleur travail.
Le Témoin
Accompagnée de sa fille qui l’assiste dans sa tâche, elle écaille tout d’abord tous les poissons à l’aide d’une brosse. Une fois cette étape terminée, elle les éventre pour les vider de leurs viscères, et ensuite, les couper en morceaux pour les plus gros, avant de les essuyer à l’aide d’une éponge. Le travail terminé, Adjara reçoit alors sa paie. Elle espère avoir d’autres clients pour rentrer à la maison avec 2000 F Cfa, 3000 ou même 5000F dans le meilleur des cas. Celle qui semble faire de meilleures affaires ce jour, c’est Michelle Touré. Sur sa table de travail, des tas de poissons attendent d’être nettoyés pendant que des clients patientent pour être servis.
Plus de dix ans qu’elle exerce ce métier, qu’elle a commencé en assistant sa mère aujourd’hui à la retraite. Une expérience qui lui permet de fidéliser ses clients. Ce, à l’image de Nathalie SECK qui ne sollicite qu’elle pour ce service : « Je ne fais nettoyer mon poisson que chez Michelle. Et ce depuis des années déjà. Elle fait bien son travail », dit sa cliente attitrée. Si elle y met toute son énergie pour satisfaire ses clients, Michelle Touré reconnaît néanmoins que ce métier regorge de difficultés.
Les blessures avec le matériel de travail sont légion : « Il arrive des fois qu’on se coupe le doigt avec le couteau. De ce fait, on est obligé de rester à la maison quelques jours pour se soigner, parce que ce qu’on gagne ne nous permet pas d’aller à l’hôpital » nous explique-t-elle. Elle doit aussi compter sur la concurrence avec de nombreuses personnes qui s’investissent dans ce métier. Ces personnes qui s’activent dans le secteur rendent un grand service aux clients. « Ça me facilite la tâche. Étant étudiant, je n’ai pas beaucoup de temps. Donc j’achète et je fais nettoyer ici », renseigne Rachid Mouzamil.
Ce que soutient également la dame Nathalie Seck : « Arrivée à la maison, je ne fais que bien rincer, mettre dans les sachets et ensuite les placer au congélateur. C’est beaucoup plus simple. »
Cependant, nombreux sont ceux qui sont encore réticents à l’idée de solliciter les services des nettoyeurs de poissons. C’est le cas d’Ophélie Andzala, étudiante, qui préfère effectuer cette tâche elle-même : « Je trouve que c’est mieux fait quand c’est moi qui nettoie le poisson, parce que je prends du temps pour le faire ». C’est aux environs de 16 heures que les nettoyeurs, tout comme les vendeurs de poissons réunis sur cette berge, débutent leurs activités au retour des pêcheurs.
Vers 22 heures, les nettoyeurs de poissons rejoignent leur domicile avec des ambitions différentes. Certaines, comme Adjara Mbaye, espèrent trouver un meilleur travail. Quant à Michelle Touré, elles s’y voient encore pour de longues années. Mais pour cette dernière, il est hors de question que ses trois enfants suivent le même chemin qu’elle. Raison pour laquelle elle ne les amène jamais sur son lieu de service. Pour ses jumelles et son garçon, elle espère de longues études et surtout un meilleur travail.
Le Témoin
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