
La police marocaine assure avoir arrêté le jeune homme en possession de quinze grammes de cannabis et de 20 euros, preuve du trafic selon eux. Pour la défense, c’est un mensonge. Le procès serait monté de toutes pièces. La preuve, selon son avocate : Idriss a été arrêté deux jours après avoir participé à une manifestation où il parodiait le roi.
Ce jour là, ce militant notoire avait revêtu une djellaba traditionnelle, un couvre-chef rouge et une béquille ; une tenue dans laquelle le roi Mohamed VI est apparu publiquement ces dernières semaines. Pour les défenseurs d’Idriss, la condamnation servirait à punir le militant pour s’être moqué du souverain marocain.
Ces derniers mois, la drogue a régulièrement été utilisée comme prétexte à l’encontre d’autres militants trop critiques vis-à-vis du régime. Une façon subtile, selon les défenseurs des droits de l’homme, de ne pas s’en prendre directement aux droits politiques et d’expression. Une cinquantaine de militants sont actuellement derrière les barreaux après des procès similaires. Idriss Boutarada, lui, a décidé d’interjeter appel.
Source : Rfi.fr
-
Cameroun : après les fuites au baccalauréat, un syndicat enseignant s'inquiète du silence des autorités
-
Migrants en Libye: exactions et vols deviennent la norme, accusent des militants des droits humains
-
Gabon : l'organisation Sherpa se constitue partie civile dans l'affaire des «biens mal acquis»
-
Soudan : plus de 2 ans de guerre et 4 millions de réfugiés, une des plus graves crises au monde, dit l'ONU
-
Niger : des boursiers étudiant à l’étranger interpellent les autorités sur des retards de paiement