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Marouba Fall sur la quantité de partis au Sénégal : «Je pense qu’on joue avec la démocratie»



Marouba Fall sur la quantité de partis au Sénégal : «Je pense qu’on joue avec la démocratie»
L’écrivain et directeur de l’édition Lérouba, Marouba Fall, a mis en cause la démocratie tant chantée au Sénégal qui avait un pas «en avant» par rapport à celle d’autres pays. Répondant à la question de savoir «pourquoi on n’arrive à s’entendre sur le fichier électoral», l’écrivain a décrié le nombre élevé de partis politiques au Sénégal.
«Je pense qu’un pays de14 millions d’habitants avec plus de cent cinquante partis politiques, ce n’est pas normal», a fustigé l’écrivain.
«Moi, je pense qu’on joue avec la démocratie. Ça, ce n’est pas la démocratie. Senghor (feu Léopold Sédar) avait vu juste», a-t-il indiqué à l’émission «Remue-ménage» de la Rfm.

«Est-ce dans les autres pays ont voit autant de partis politiques qu’au Sénégal ?», s’est demandé Marouba Fall avant d’assèner : «Les Sénégalais ont pris de l’avance mais ils sont en train de piétiner parce qu’il y a la démocratie mais aussi, il y a le démocratisme aussi».

Selon lui, ce grand nombre de partis n’est pas utile. Et pour l’étayer il prend l’exemple de la France et des USA. «Regardez dans les grands pays, les partis qui émergent vraiment, c’est au nombre de deux, comme aux Etats-Unis, ce n’est pas beaucoup en France, etc. pourquoi au Sénégal on veut vraiment cents partis politiques ? (…), fait-t-il savoir.

Par ailleurs, l’écrivain estime qu’il n’y a pas d’idéologie dans ces multiples partis politiques. «(…) on n’a pas d’idéologie», tranche-t-il. «Vous voyez comment on navigue d’un parti à un autre», argumente le directeur de l’édition Lérouba.

Selon l’écrivain, la politique est devenue, au Sénégal, un métier. «Et c’est ce qui fait que nous ne progressons pas. Toute l’année, 12 mois sur 12, tout ce qu’on fait entre deux élections c’est toujours des stratégies de se réinstaller ou de conquérir le pouvoir qui sont peaufinées au lieu de voir les problèmes économiques. Et il y a !», juge-t-il.

«Je pense qu’une fois que les élections se sont déroulées, qu’un Président de la république est élu, que des ministres sont nommés, on devrait travailler jusqu’à la prochaine présidentielle. Mais malheureusement ce n’est pas cela (…), conseille-t-il.

Charles Thialice SENGHOR

Dimanche 16 Janvier 2011 - 11:15


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