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Moyen-Orient : Deux Israéliennes tuées dans des tirs de roquettes depuis Gaza



Moyen-Orient : Deux Israéliennes tuées dans des tirs de roquettes depuis Gaza
Deux Israéliennes ont été tuées mardi dans la ville d’Ashkelon (sud) par des frappes de roquettes depuis la bande de Gaza, ont indiqué les secouristes.

La communauté internationale a beau s’en mêler, les affrontements recensés à Jérusalem et Gaza se sont encore intensifiés. Selon un dernier bilan de l’armée israélienne, 200 roquettes ont été tirées de Gaza vers Israël depuis lundi, dont plus de 90 % ont été interceptées par le bouclier antimissile «Dôme de fer». Des dégâts matériels ont été constatés dans deux localités touchées par des roquettes à une quinzaine de kilomètres de Jérusalem, dont Ashkelon, ville israélienne toute proche de la bande de Gaza.

Les secouristes israéliens rapportent que deux Israéliennes y ont été tuées mardi, et ont comptabilisé une trentaine de blessés. «Deux femmes sont mortes. L’une était âgée de 65 ans, l’autre de 40 ans. Nous ne pouvons pas encore annoncer leur identité», a précisé un porte-parole de la Magen David Adom, équivalent en Israël de la Croix-Rouge.

La branche armée du Hamas avait promis de faire d’Ashkelon un «enfer» si les frappes israéliennes faisaient des victimes civiles dans l’enclave, sur laquelle de nombreuses autres roquettes sont tombées. Or les autorités locales à Gaza ont fait état de 22 morts, dont 9 enfants, dans les frappes israéliennes, les plus importantes depuis novembre 2019.


Plus tôt, dans la nuit de lundi à mardi, les forces armées israéliennes étaient elles aussi passées à l’action. «Nous avons frappé 130 cibles militaires qui appartiennent principalement au Hamas», indiquait mardi matin à des journalistes le porte-parole de l’armée israélienne, Jonathan Conricus. «Selon nos estimations actuelles, nous avons tué 15 membres du Hamas et du Jihad islamique», en référence à des mouvements islamistes dans l’enclave palestinienne.

Le Jihad islamique, second groupe islamiste armé de la bande de Gaza, confirme que deux de ses commandants figuraient parmi les victimes. «Deux commandants de la brigade al-Quds (branche armée, du mouvement) ont été tués et huit personnes blessées, dont une femme et deux enfants, dans les frappes aériennes sur un appartement du quartier al-Rimal», à Gaza, ont ainsi indiqué à l’AFP des sources au sein du Jihad islamique. De quoi alimenter un peu plus le conflit, qui dure depuis plusieurs jours. «Nous sommes dans la phase initiale de notre riposte contre des cibles militaires à Gaza, a prévenu Jonathan Conricus. Nous sommes prêts pour une escalade.»

Les salves de roquettes tirées depuis la bande de Gaza constituent «une agression grave à l’encontre d’Israël, à laquelle nous ne pouvons pas ne pas répliquer», a ajouté le porte-parole de Tsahal. Des déclarations qui vont dans le sens de celles du Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou. Ce dernier avait prévenu tard lundi qu’«Israël réagira avec force […], celui qui attaque en paiera le prix fort. Je vous le dis, citoyens d’Israël, le conflit actuel pourrait durer un certain temps». «A la fin, les Palestiniens gagneront», leur a répondu de son côté le chef du Hamas, Ismaïl Haniyeh, dans un communiqué.

Fortes tensions depuis plusieurs semaines
Les nouvelles frappes et salves de roquettes interviennent sur fond de violences à Jérusalem-Est, secteur palestinien de la ville illégalement occupé et annexé par Israël selon le droit international. Lundi, 520 Palestiniens et 32 policiers israéliens ont été blessés dans de nouveaux heurts avec la police israélienne sur l’esplanade des Mosquées, troisième lieu saint de l’islam et site le plus sacré du judaïsme, et dans d’autres lieux de Jérusalem-Est.

Le Hamas avait menacé l’Etat hébreu d’une nouvelle escalade militaire si ses forces ne se retiraient pas à 18 heures (15 heures en France) de l’esplanade. Les violences ont coïncidé avec la «Journée de Jérusalem», qui marque selon le calendrier hébraïque la prise de la partie orientale, peuplée de Palestiniens, de la Ville sainte par l’armée israélienne en 1967. Elles interviennent aussi après des semaines de tensions à Jérusalem. L’un des vecteurs de tension des dernières semaines à Jérusalem-Est est notamment le sort de familles palestiniennes du quartier de Cheikh Jarrah, menacées d’expulsion au profit de colons juifs.

Libération

Mardi 11 Mai 2021 - 15:07


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