Les insurgés islamistes confisquent aux pêcheurs du lac Tchad leurs cargaisons de carpes et de silures une fois que les poissons d’eau douce ont été séchés et fumés, a indiqué à RFI une source sécuritaire à Diffa.
Ces poissons, pêchés dans des zones du lac Tchad contrôlés par Boko Haram, sont ensuite revendus selon cette source à des commerçants véreux qui les écoulent sur les marchés du nord du Nigeria pour ensuite reverser des dividendes, des vivres ou du carburant aux insurgés côté Nigeria, le long de la rivière Komadougou Yobé.
« Autoriser le transport du poisson fumé revient à financer Boko Haram », abonde une source au gouvernorat de Diffa qui a donc décidé d’une mesure d’interdiction mercredi dernier. Une mesure prise grâce aux pouvoirs conférés par l’Etat d’urgence dans la région de Diffa. Il court jusqu’à ce mercredi et a toutes les chances d’être reconduit.
« Cette interdiction, reconnaît la même source, entraînera sans doute des pertes de revenus pour des foyers du sud-est du Niger, mais c’est le prix à payer pour assécher Boko Haram ».
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