Aujourd'hui encore, Bangui est prise de poussées de fièvre épisodiques. Début octobre, un homme a lancé une grenade sur un marché bondé. Plus d'une semaine de violences s’en est suivie, faisant 11 morts et plus de 200 blessés.
La capitale centrafricaine se fait peur parfois aussi, comme quand des éléments de la Seleka, cantonnés dans deux camps de la ville, ont menacé de faire sauter un dépôt de munitions pour protester contre leurs conditions de vie et leur expulsion supposée. Ou encore quand la prison centrale s'est mutinée.
La situation sécuritaire à l'intérieur du pays toujours explosive
Mais c'est désormais la Minusca qui est chargée de rétablir l'ordre. Très rapidement, trop rapidement estiment certains, la Sangaris a allégé sa présence à Bangui pour se déployer en province, pour rouvrir la route qui approvisionne Bangui depuis le Cameroun et pour accompagner le déploiement des troupes africaines puis onusiennes.
Malgré cela, la situation sécuritaire à l'intérieur du pays demeure explosive. A Bambari, le cycle de violences et de représailles ne s'enraye pas depuis le mois de mai. Dans la zone de Kaga-Bandoro et Batangafo, aux confins des zones d'influences anti-balaka et Seleka, les frictions sont récurrentes et parfois très meurtrières, malgré la présence des soldats français.
Aujourd'hui, les Casques bleus poursuivent leur montée en puissance. Ils devraient atteindre leur pleine capacité opérationnelle d'ici le mois d'avril 2015. Alors seulement la France pourra envisager un désengagement progressif de Sangaris.
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