Le coup de tabac sur les Bourses chinoises tourne à la panique. Aujourd’hui, la cotation de plus de 500 sociétés est suspendue. Désormais ce sont plus de 1300 titres qui sont concernés, soit près de la moitié des 2 800 valeurs cotées en catégorie «A» (en yuans) sur les marchés d’actions chinois.
Cette mesure d’extrême urgence n’a pas empêché les marchés chinois de s’enfoncer un peu plus encore. Les indices chinois ont poursuivi leur dégringolade aujourd’hui pour tomber à des plancher inconnu depuis plus de quatre mois. Les investisseurs continuant de vendre à tour de bras les petites valeurs, dont les cours de Bourse avaient littéralement explosé depuis un an. Fait nouveau, désormais, ils se délestent aussi des grandes valeurs.
Le mouvement de panique se propage à la Bourse de Hong Kong et à celle de Tokyo
«Au début de la purge, bon nombre d’investisseurs se refusaient de vendre de grosses valeurs. Mais comme un grand nombre de petites valeurs sont suspendues, le seul moyen de réduire son exposition au risque est de vendre les grosses valeurs», explique un opérateur chez Northeast Securities. Après un an d’emballement financé en grande partie par des emprunts, le marché boursier chinois a corrigé de 32 % depuis ses plus hauts de la mi-juin, perdant près de 3.000 milliards de dollars de capitalisation.
L’indice Shanghai Composite a clôturé en baisse de 5,91 % à 3.507 points et l’indice CSI300 des grandes valeurs cotées à Shanghai et Shenzhen a chuté de 6,75 % à 3.663,04 points. Le mouvement de panique s’est propagé à la Bourse de Hong Kong, où l’indice Hang Seng perdait 7,25 % en fin de séance et commence aussi à inquiéter la Bourse de Tokyo, qui a connu sa plus mauvaise séance depuis mars 2014 avec un recul de 3,14 % de l’indice Nikkei.
Rien ne semble pouvoir enrayer la chute des indices chinois. Pour tenter d’inverser la vapeur, les autorités ont gelé les projets d’introduction en Bourse et orchestré la mobilisation des sociétés de courtage et des gestionnaires de fonds, qui se sont engagés collectivement à acheter pour au moins 120 milliards de yuans, soit l’équivalent de 17,5 milliards d’euros d’actions. La Banque centrale est aussi montée au créneau en ouvrant une ligne de liquidité à la société publique de financement des investissements sur marge. En vain. Après avoir un peu de hauteur lundi les marchés chinois sont reparti à la baisse dès le lendemain et il continuent de s’enfoncer.
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