Le "passeport vaccinal", sera t-il le sésame pour sortir de la crise sanitaire? Tandis que la cadence des vaccinations s'accélère dans le monde, les partisans de la mise en place d'un dispositif permettant de certifier le statut sanitaire d'une personne vaccinée donnent de la voix au niveau européen. Les débats se sont intensifiés en Europe, où plusieurs gouvernements espèrent relancer leurs économies en levant les quarantaines et autres restrictions liées au Covid à tout voyageur vacciné.
L'Islande est le premier pays européen à avoir délivré des certificats de vaccination, fin janvier. Plusieurs autres ont déjà annoncé des politiques allant dans ce sens, en délivrant ou en acceptant ces passeports vaccinaux : la Grèce, Chypre, la République tchèque, le Danemark, l'Estonie, la Hongrie, l'Italie, le Portugal, la Slovaquie, l'Espagne, et la Suède. Le Premier ministre britannique, Boris Johnson, a annoncé, lundi, que des "certificats de statut" sur le Covid-19 seraient l'un des outils utilisés pour sortir de la crise sanitaire.
Atteinte aux libertés individuelles
La mise en place de ces passeports vaccinaux se heurte néanmoins à la réticence de plusieurs membres de l'Union européenne (UE), comme la France ou l'Allemagne, qui mettent en garde contre les discriminations que ce dispositif entraînerait sur les libertés fondamentales des citoyens non-vaccinés. Des inquiétudes relayées ces derniers jours dans deux études publiées au Royaume-Uni, pays européen le plus avancé dans son programme de vaccination.
"Si certaines personnes n'ont pas accès à ces tests ou vaccins contre le Covid-19, ou qu'elles ne peuvent pas se les payer, elles ne pourront pas prouver leur statut sanitaire, et leurs libertés seront de facto restreintes", affirme Ana Beduschi, une professeure de droit à l'Université d'Exeter au Royaume-Uni, auteure d'une étude sur les questions éthiques autour des passeports vaccinaux. Son travail souligne également les risques en matière de confidentialité des données.
Une autre étude publiée le 19 février par la Royal Society conclut que la mise en place de certificats de vaccination est "faisable" si plusieurs critères clefs sont pris en compte. Parmi les douze conditions mises en avant figure notamment la définition précise de l'usage de ces certificats, afin d'éviter des "discriminations dans l'emploi, l'accès aux restaurants, aux centres de santé, aux évènement sportifs ou culturels, aux compagnies d'assurance, aux demandes de logement et d'autres services".
"Nous ne prenons pas position pour ou contre [les passeports vaccinaux], mais nous prenons acte du fait que c'est en train de se mettre en place. Plusieurs pays les ont déjà lancés, des entreprises disent qu'elles vont les insérer dans leurs contrats. On doit désormais en parler ouvertement", affirme Melinda Mills, directrice du Centre Leverhulme pour la Science démographique à l'Université d'Oxford et auteure principale de l'étude.
Les secteurs du tourisme et de l'aviation sont en première ligne pour réclamer l'introduction de passeports vaccinaux avant tout embarquement. La compagnie aérienne australienne Qantas a évoqué le sujet dès novembre dernier, tandis que les compagnies du Golfe Emirates et Etihad ont annoncé le test prochain d'un pass de voyage conçu par l'Association internationale du transport aérien (IATA). Mais la pression pour un retour à la vie normale concerne bien d'autres domaines. Israël a ainsi annoncé que son certificat de vaccination, le "Badge Vert", serait également utilisé pour permettre l'accès aux lieux de culte, aux salles de sport, aux bars et aux évènements culturels.
L'Islande est le premier pays européen à avoir délivré des certificats de vaccination, fin janvier. Plusieurs autres ont déjà annoncé des politiques allant dans ce sens, en délivrant ou en acceptant ces passeports vaccinaux : la Grèce, Chypre, la République tchèque, le Danemark, l'Estonie, la Hongrie, l'Italie, le Portugal, la Slovaquie, l'Espagne, et la Suède. Le Premier ministre britannique, Boris Johnson, a annoncé, lundi, que des "certificats de statut" sur le Covid-19 seraient l'un des outils utilisés pour sortir de la crise sanitaire.
Atteinte aux libertés individuelles
La mise en place de ces passeports vaccinaux se heurte néanmoins à la réticence de plusieurs membres de l'Union européenne (UE), comme la France ou l'Allemagne, qui mettent en garde contre les discriminations que ce dispositif entraînerait sur les libertés fondamentales des citoyens non-vaccinés. Des inquiétudes relayées ces derniers jours dans deux études publiées au Royaume-Uni, pays européen le plus avancé dans son programme de vaccination.
"Si certaines personnes n'ont pas accès à ces tests ou vaccins contre le Covid-19, ou qu'elles ne peuvent pas se les payer, elles ne pourront pas prouver leur statut sanitaire, et leurs libertés seront de facto restreintes", affirme Ana Beduschi, une professeure de droit à l'Université d'Exeter au Royaume-Uni, auteure d'une étude sur les questions éthiques autour des passeports vaccinaux. Son travail souligne également les risques en matière de confidentialité des données.
Une autre étude publiée le 19 février par la Royal Society conclut que la mise en place de certificats de vaccination est "faisable" si plusieurs critères clefs sont pris en compte. Parmi les douze conditions mises en avant figure notamment la définition précise de l'usage de ces certificats, afin d'éviter des "discriminations dans l'emploi, l'accès aux restaurants, aux centres de santé, aux évènement sportifs ou culturels, aux compagnies d'assurance, aux demandes de logement et d'autres services".
"Nous ne prenons pas position pour ou contre [les passeports vaccinaux], mais nous prenons acte du fait que c'est en train de se mettre en place. Plusieurs pays les ont déjà lancés, des entreprises disent qu'elles vont les insérer dans leurs contrats. On doit désormais en parler ouvertement", affirme Melinda Mills, directrice du Centre Leverhulme pour la Science démographique à l'Université d'Oxford et auteure principale de l'étude.
Les secteurs du tourisme et de l'aviation sont en première ligne pour réclamer l'introduction de passeports vaccinaux avant tout embarquement. La compagnie aérienne australienne Qantas a évoqué le sujet dès novembre dernier, tandis que les compagnies du Golfe Emirates et Etihad ont annoncé le test prochain d'un pass de voyage conçu par l'Association internationale du transport aérien (IATA). Mais la pression pour un retour à la vie normale concerne bien d'autres domaines. Israël a ainsi annoncé que son certificat de vaccination, le "Badge Vert", serait également utilisé pour permettre l'accès aux lieux de culte, aux salles de sport, aux bars et aux évènements culturels.
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