Un bureau de vote à Abidjan, le 11 août 2013. AFP PHOTO/ SIA KAMBOU
Les couacs de l’organisation du premier tour semblent avoir été oubliés. Hier, dimanche 11 août, on arborait une certaine sérénité autour des bureaux de vote ivoiriens, burkinabè et mauritaniens.
- Concorde ivoirienne
Une citoyenne malienne à Abidjan, le 11 août 2013. AFP PHOTO/ SIA KAMBOU
La journée électorale s’est déroulée dans le calme, avec tout de même quelques tentatives d’influencer le vote des électeurs, mais des membres de la société civile sont restés vigilants. Il y a aussi ce jeune appréhendé avec 38 cartes d’électeurs en sa possession. Surpris par un membre du Rassemblement pour le Mali (RPM), le parti d’Ibrahim Boubacar Keita (IBK), le jeune homme a été emmené par la suite à la gendarmerie. Mandataire de l’Union pour la République et la démocratie (URD), de Soumaïla Cissé à Koumassi, Mounkaïla Maïga salue l’organisation du scrutin : « Au premier tour, il y avait eu beaucoup d’anomalies. Au deuxième tour, les [conditions] se sont améliorées ».
Président de la communauté malienne de Koumassi, Ali Bana Hamidou Abdoulaye, qui vit en Côte d’Ivoire depuis 41 ans, espère que cette élection présidentielle dans son pays va tourner définitivement la page ouverte avec le coup d’Etat du 22 mars 2012 : « Cette fois avec l’élection, j’ai hâte de sauver notre pays. Les Maliens doivent accepter les résultats des urnes. On va sur des nouvelles bases ».
Président de la communauté malienne de Koumassi, Ali Bana Hamidou Abdoulaye, qui vit en Côte d’Ivoire depuis 41 ans, espère que cette élection présidentielle dans son pays va tourner définitivement la page ouverte avec le coup d’Etat du 22 mars 2012 : « Cette fois avec l’élection, j’ai hâte de sauver notre pays. Les Maliens doivent accepter les résultats des urnes. On va sur des nouvelles bases ».
- Satisfaction burkinabè
Au premier tour, nombreux furent les citoyens maliens qui n'avaient pas trouvé leur nom sur les listes. AFP PHOTO / AHMED OUOBA
Selon le président du bureau de vote numéro 1 de l’ambassade du Mali à Ouagadougou, dès le premier tour passé, les autorités locales ont mis les petits plats dans les grands, sans perdre de temps, pour qu’il n’y ait plus de Maliens perdus devant les longues listes électorales affichées près des urnes. Les partis politiques ont aussi joué leur rôle : « Ils ont loué des cars, des 4x4, pour amener les électeurs. »
Le Malien résidant au Burkina Faso souhaite surtout que ce second tour n’entraîne pas une crise postélectorale dans leur pays, à l’instar d’Adama Traoré : « Le Mali vient de très loin. Je préfère vraiment que les deux candidats acceptent les résultats. S’il y a des concertations, que ce soit fait de façon légale. C’est ce qu’on souhaite parce qu’on ne veut plus de problèmes ».
Participation et couacs à Mbéra
Manque de motivation, problèmes de cartes Nina et de listes électorales. Lors du premier tour, très peu de réfugiés du camp de Mbéra en Mauritanie étaient allés voter : seulement 9 % des inscrits selon les chiffres officiels. Si hier, certains ont boycotté le scrutin comme ils l’avaient fait le 28 juillet, l’affluence a semble-t-il été plus grande, de source officielle mauritanienne. Mais il y a eu quelques couacs.
Mohamed al-Mokhtar n’avait pas pu voter au premier tour. C’était donc pour lui un grand jour hier dimanche 11 août : « Ça s’est bien passé. Il n’y a pas de problèmes. Chacun va voir sa photo. Il va voter et il va sortir ». Et Abdoul Aziz aussi ne cache pas sa joie d’aller voter. Il a enfin obtenu sa carte Nina qu’il n’avait pas reçue à temps pour le premier tour : « Je suis un citoyen malien qui a le droit de voter. Pour marquer ma citoyenneté, il faut que je vote. Au premier tour, je n’ai pas eu la chance de voter parce que je n’ai pas reçu ma carte Nina parce que beaucoup de cartes ont été gardées par les maires au niveau des communes d’origine, mais cette fois-ci, ça a été très bien organisé parce que toutes les cartes ont été réceptionnées ».
Mais avoir sa carte d’électeur ne suffit pas toujours, l’inscription sur les listes électorales est aussi indispensable. Ali, un autre réfugié, a eu la mauvaise surprise de ne pas y trouver son nom : « J’ai beaucoup cherché mon nom sur les listes électorales affichées. Comme je ne l’ai pas vu, j’ai été voir tous les bureaux, mais je n’ai pas pu voir mon nom. Du coup je n’ai pas voté. J’ai ma carte Nina mais je ne me trouve pas sur la liste électorale ». On ne sait pas pour l'heure combien de citoyens maliens se sont retrouvés dans le cas d'Ali.
Source : Rfi.fr
Le Malien résidant au Burkina Faso souhaite surtout que ce second tour n’entraîne pas une crise postélectorale dans leur pays, à l’instar d’Adama Traoré : « Le Mali vient de très loin. Je préfère vraiment que les deux candidats acceptent les résultats. S’il y a des concertations, que ce soit fait de façon légale. C’est ce qu’on souhaite parce qu’on ne veut plus de problèmes ».
Participation et couacs à Mbéra
Manque de motivation, problèmes de cartes Nina et de listes électorales. Lors du premier tour, très peu de réfugiés du camp de Mbéra en Mauritanie étaient allés voter : seulement 9 % des inscrits selon les chiffres officiels. Si hier, certains ont boycotté le scrutin comme ils l’avaient fait le 28 juillet, l’affluence a semble-t-il été plus grande, de source officielle mauritanienne. Mais il y a eu quelques couacs.
Mohamed al-Mokhtar n’avait pas pu voter au premier tour. C’était donc pour lui un grand jour hier dimanche 11 août : « Ça s’est bien passé. Il n’y a pas de problèmes. Chacun va voir sa photo. Il va voter et il va sortir ». Et Abdoul Aziz aussi ne cache pas sa joie d’aller voter. Il a enfin obtenu sa carte Nina qu’il n’avait pas reçue à temps pour le premier tour : « Je suis un citoyen malien qui a le droit de voter. Pour marquer ma citoyenneté, il faut que je vote. Au premier tour, je n’ai pas eu la chance de voter parce que je n’ai pas reçu ma carte Nina parce que beaucoup de cartes ont été gardées par les maires au niveau des communes d’origine, mais cette fois-ci, ça a été très bien organisé parce que toutes les cartes ont été réceptionnées ».
Mais avoir sa carte d’électeur ne suffit pas toujours, l’inscription sur les listes électorales est aussi indispensable. Ali, un autre réfugié, a eu la mauvaise surprise de ne pas y trouver son nom : « J’ai beaucoup cherché mon nom sur les listes électorales affichées. Comme je ne l’ai pas vu, j’ai été voir tous les bureaux, mais je n’ai pas pu voir mon nom. Du coup je n’ai pas voté. J’ai ma carte Nina mais je ne me trouve pas sur la liste électorale ». On ne sait pas pour l'heure combien de citoyens maliens se sont retrouvés dans le cas d'Ali.
Source : Rfi.fr
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