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Production arachidière: 700 mille tonnes hantent le sommeil des producteurs

La production arachidière de cette année s’annonce bonne. Elle est estimée à plus d’un million cent cinquante milles tonnes. Si l’Etat a subventionné les 300 mille tonnes pour un prix au producteur de 165 F Cfa le kilogramme, l’écoulement des 700 mille tonnes restantes hante le sommeil des producteurs qui désormais tournent leur regard vers les industriels huiliers.



Production arachidière: 700 mille tonnes hantent le sommeil des producteurs
Evaluée à près d’un million cent cinquante milles tonnes, la présente récolte arachidière pourrait, aux yeux de certains observateurs, atteindre les bons records d’années précédentes. Ils soulignent, par contre qu’ « une réalité est d’avoir de bonnes récoltes, une autre est de pouvoir vendre pour distribuer des revenus importants au monde paysan ».

L’Etat a subventionné 300 mille tonnes pour un prix au producteur de 165 F Cfa le kilo. Si certaines organisations de producteurs saluent cet effort, d’autres paraissent dubitatifs et exigent des solutions qui envisagent l’écoulement de la production. La solution passe, selon certaines voies autorisées rencontrées dans le milieu des paysans-producteurs, par la transformation de la récolte en huile d’arachide en grande quantité par les industriels huiliers.

Un acteur de l’arachide, faisant un tour d’horizon, confie en guise d’exemple de la situation actuelle, que « Gouyare Sarr, une localité située à 12 kilomètres de Louga renoue avec les bonnes périodes de récolte ». Selon lui, « le secco situé au centre du village abrite une montagne de graines qui culminent très haut ». La même source avoue avoir interpellé le maitre des lieux, Mayoro Samb, un opérateur entouré de ses ouvriers agricoles, qui, selon elle, lancent un appel : « l’Etat devra aider les industriels à produire de l’huile d’arachide en grande quantité car nous devons désormais consommer l’huile provenant de nos récoltes ; il y va de la survie de notre filière ».

Notre interlocuteur relève que le même sentiment semblait habiter Cheikh Mbacké Sarr paysans-producteur à Ngueune Sarr. Il rapporte les propos de ce dernier qui estime : « en plus d’assurer le développement d’une filière qui occupe quatre millions de sénégalais, la transformation de notre production arachidière en huile accessible à tous, garantit une sécurité sanitaire aux populations contrairement aux autres huiles venues de la sous-région ».

Solidaires avec les huiliers pour sortir de l’ornière

Devant cet état de fait, les producteurs semblent lancer leur dévolu sur les huiliers pour espérer écouler la totalité de leur production. A Gueoul, commune rurale avec une intense culture arachidière, notre source affirme avoir rencontré l’opérateur économique et producteur Masylla Ndiaye qui, selon elle, a rappelé « les moyens et l’ardeur déployés par les paysans pour obtenir une si abondante récolte ».

Elle rapporte que « Masylla Ndiaye, après avoir salué la politique de l’Etat dans ce domaine dit apporter son soutien aux huiliers sénégalais pour un retour effectif de l’huile d’arachide dans les habitudes alimentaires ». Un point de vu partagé par Fatou Seydi au nom des femmes consommatrices de cette localité. Selon notre source, Mme Seydi a mis l’accent sur les vertus culinaires et la qualité de l’huile d’arachide. Elle rapporte que cette assistante de commune rurale indique : « être avec ses sœurs derrière toutes initiatives tendant à redonner à notre huile nationale sa vraie place dans les ménages sénégalais. »

Un sentiment de solidarité avec ceux qui travaillent dans les industries huilières sénégalaises aurait été affirmé par les producteurs et paysans des régions du centre. D’après notre interlocuteur, « ces derniers pensent qu’un retour à la production d’huile d’arachide en grande quantité permettrait un maintient de l’emploi dans les usines. Elles tourneraient ainsi toute l’année avec des rendements corrects au grand bonheur de l’économie nationale ».

Autant de positions d’opérateurs, paysans et producteurs d’arachide qui interpellent désormais l’Etat, les industries huilières et les consommateurs sénégalais. Afin qu’ils relèvent tous ensemble ce défi de la préférence national qui semble être menacée par les importations mais aussi par la concurrence sous régionale surtout avec des pays comme la Côte d’Ivoire qui se positionnement de plus en plus sur le marché ouest africain de l’huile d’arachide.


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Bacary Dabo (Sud)

Vendredi 15 Janvier 2010 - 15:44


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