Le Sahara occidental, colonie espagnole jusqu'en 1975, est contrôlé en majeure partie par le Maroc, mais considéré comme un territoire non autonome par les Nations unies. Un conflit y oppose Rabat aux indépendantistes du Front Polisario, soutenus par l'Algérie. Jusqu'alors, le Conseil de sécurité pressait le Maroc, le Polisario, l'Algérie et la Mauritanie de reprendre des négociations – interrompues depuis 2019 – pour parvenir à une « solution politique réalisable, durable et mutuellement acceptable ».
Mais à l'initiative des Américains, en charge de ce dossier au Conseil, la résolution adoptée par 11 voix pour, aucune contre et 3 abstentions – l'Algérie ayant refusé de participer au vote – prend position pour le plan présenté par Rabat en 2007 : une autonomie sous souveraineté marocaine pour ce vaste territoire désertique, riche en phosphate et aux eaux poissonneuses (voir encadré).
Le texte note le « soutien exprimé par de nombreux États membres » au plan marocain et estime qu'« une véritable autonomie sous souveraineté marocaine pourrait représenter la solution la plus réalisable ». Dans ce contexte, il appelle le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres et son émissaire sur ce dossier, Staffan de Mistura, à mener des négociations « sur la base » de ce plan pour parvenir à un accord mutuellement acceptable.
Des débats mouvementés
Les débats ont été mouvementés et les États-Unis, auteurs de la résolution, ont dû faire quelques concessions. Ils ont dû notamment ajouter dans le texte une référence au principe de l’autodétermination du peuple sahraoui. Le terme ne figurait pas dans la première version. Mais le texte finalement constitue bel et bien un tournant. Pour la première fois, l'ONU appelle les parties au conflit à reprendre les négociations « sans conditions préalables », et « sur la base » du plan proposé en 2007 par le Maroc, un plan d’autonomie aux contours encore incertains, mais qui place, de fait, le Sahara occidental sous souveraineté marocaine.
La nouvelle résolution ne mentionne pas l’organisation d’un référendum, au cœur du mandat de la Minurso depuis sa création en 1991. Après le vote, l'ambassadeur de la France à l'ONU, a salué un « succès collectif » et une « approche nouvelle ». Les États-Unis se félicitent « d'un élan » vers la paix. La Russie qui s'est abstenue, a au contraire qualifié le texte de « déséquilibré ».
Ferme opposition d'Alger
L’ambassadeur de l’Algérie, Amar Benjama, qui a refusé de prendre part au vote, il estime que ce texte « ne reflète pas suffisamment la doctrine onusienne en matière de décolonisation ».« Mon pays n'a pas participé au vote sur ce projet de résolution. Par cette absence et en toute responsabilité, l'Algérie a tenu à illustrer sa prise de distance avec un texte qui ne reflète pas fidèlement, qui ne reflète pas suffisamment la doctrine onusienne en matière de décolonisation », a réagi l'ambassadeur algérien Amar Bendjama. « Le texte est en deçà des attentes et des aspirations légitimes du peuple du Sahara occidental représenté par le Front Polisario », qui « depuis plus de 50 ans résiste pour avoir, lui seul, son mot à dire sur son propre destin », a-t-il ajouté.
Le ministre des Affaires étrangères du Polisario, Mohamed Yeslem Beissat, a récemment indiqué à l'AFP que le mouvement indépendantiste serait prêt à accepter ce plan, mais uniquement si la population sahraouie le validait par référendum. L'Algérie en revanche s'est toujours opposée à cette idée. Alger a regretté en avril la réaffirmation par Washington de son soutien à Rabat. Et ses relations avec Paris sont au plus bas depuis l'été 2024 et la reconnaissance par la France du plan marocain.
Mais à l'initiative des Américains, en charge de ce dossier au Conseil, la résolution adoptée par 11 voix pour, aucune contre et 3 abstentions – l'Algérie ayant refusé de participer au vote – prend position pour le plan présenté par Rabat en 2007 : une autonomie sous souveraineté marocaine pour ce vaste territoire désertique, riche en phosphate et aux eaux poissonneuses (voir encadré).
Le texte note le « soutien exprimé par de nombreux États membres » au plan marocain et estime qu'« une véritable autonomie sous souveraineté marocaine pourrait représenter la solution la plus réalisable ». Dans ce contexte, il appelle le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres et son émissaire sur ce dossier, Staffan de Mistura, à mener des négociations « sur la base » de ce plan pour parvenir à un accord mutuellement acceptable.
Des débats mouvementés
Les débats ont été mouvementés et les États-Unis, auteurs de la résolution, ont dû faire quelques concessions. Ils ont dû notamment ajouter dans le texte une référence au principe de l’autodétermination du peuple sahraoui. Le terme ne figurait pas dans la première version. Mais le texte finalement constitue bel et bien un tournant. Pour la première fois, l'ONU appelle les parties au conflit à reprendre les négociations « sans conditions préalables », et « sur la base » du plan proposé en 2007 par le Maroc, un plan d’autonomie aux contours encore incertains, mais qui place, de fait, le Sahara occidental sous souveraineté marocaine.
La nouvelle résolution ne mentionne pas l’organisation d’un référendum, au cœur du mandat de la Minurso depuis sa création en 1991. Après le vote, l'ambassadeur de la France à l'ONU, a salué un « succès collectif » et une « approche nouvelle ». Les États-Unis se félicitent « d'un élan » vers la paix. La Russie qui s'est abstenue, a au contraire qualifié le texte de « déséquilibré ».
Ferme opposition d'Alger
L’ambassadeur de l’Algérie, Amar Benjama, qui a refusé de prendre part au vote, il estime que ce texte « ne reflète pas suffisamment la doctrine onusienne en matière de décolonisation ».« Mon pays n'a pas participé au vote sur ce projet de résolution. Par cette absence et en toute responsabilité, l'Algérie a tenu à illustrer sa prise de distance avec un texte qui ne reflète pas fidèlement, qui ne reflète pas suffisamment la doctrine onusienne en matière de décolonisation », a réagi l'ambassadeur algérien Amar Bendjama. « Le texte est en deçà des attentes et des aspirations légitimes du peuple du Sahara occidental représenté par le Front Polisario », qui « depuis plus de 50 ans résiste pour avoir, lui seul, son mot à dire sur son propre destin », a-t-il ajouté.
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