Ibrahima Kane, juriste spécialiste des institutions africaines, s'est prononcé sur la situation du pays. économique du pays, dominés par l’attente d’un nouveau programme du FMI et la question de la dette. Selon lui, les préoccupations financières ne doivent pas occulter les urgences qui plombent le quotidien des citoyens.
Ibrahima Kane a tenu à nuancer le débat focalisé sur le niveau d'endettement du pays (estimé à 130 % du PIB). Il a rappelé lors de son passage à l’émission "Point de Vue" ce dimanche, que « la crise est avant tout sociale, marquée par un chômage massif, particulièrement chez les jeunes, alors que les retombées du pétrole et du gaz tardent à se matérialiser ».
Il a souligné le défi du marché de l'emploi, « près de 300 000 jeunes arrivent chaque année sur le marché du travail. L'espoir placé dans le nouveau gouvernement repose précisément sur sa capacité à leur offrir des perspectives ». Bien qu'il reconnaisse l'existence de cadres stratégiques comme le Plan Sénégal 2050, il déplore l'absence de « déclinaisons opérationnelles » aptes à générer des emplois en masse.
Interrogé sur le plan de redressement et la mobilisation des ressources internes, le juriste a salué les récents efforts de transparence (la publication trimestrielle de la photographie économique), vus comme un progrès en matière de gouvernance.
Cependant, il a appelé à une grande prudence dans la stratégie fiscale. Dans un pays où près de 80 % de l'activité relève de l'informel, il a mis en garde contre la multiplication des taxes « sans concertation ni pédagogie », estimant que cela créerait des « résistances et fragiliserait les petites unités économiques ». Il a d'ailleurs interprété l'absence d'application de certaines mesures fiscales annoncées comme un signe que les autorités « mesurent désormais le risque politique d’une fiscalité trop brutale ».
Ibrahima Kane a insisté sur la nécessité d'un équilibre. « L’État doit retrouver des ressources, mais pas au détriment des plus modestes », a-t-il suggéré. Il a également rappelé que les acteurs comme les « vendeurs ambulants ou les petits commerces ne peuvent absorber des charges mal calibrées ». « Pour que le civisme fiscal se développe, l'État doit d'abord montrer l'exemple ». Ibrahima Kane a pointé la « responsabilité historique de la classe politique » qui n'a pas réussi à construire une « économie structurée, contribuant à l'informalité croissante ».
Il a critiqué les pratiques « coûteuses et superflues », citant la « multiplication des postes de présidents de conseils d’administration ». Selon lui, la rationalisation du train de vie de l’État doit être « visible et immédiate » en mettant fin des dépenses « ostentatoires, réduction du nombre de véhicules de luxe, et abandon des symboles d'un État bling-bling »
Ibrahima Kane a tenu à nuancer le débat focalisé sur le niveau d'endettement du pays (estimé à 130 % du PIB). Il a rappelé lors de son passage à l’émission "Point de Vue" ce dimanche, que « la crise est avant tout sociale, marquée par un chômage massif, particulièrement chez les jeunes, alors que les retombées du pétrole et du gaz tardent à se matérialiser ».
Il a souligné le défi du marché de l'emploi, « près de 300 000 jeunes arrivent chaque année sur le marché du travail. L'espoir placé dans le nouveau gouvernement repose précisément sur sa capacité à leur offrir des perspectives ». Bien qu'il reconnaisse l'existence de cadres stratégiques comme le Plan Sénégal 2050, il déplore l'absence de « déclinaisons opérationnelles » aptes à générer des emplois en masse.
Interrogé sur le plan de redressement et la mobilisation des ressources internes, le juriste a salué les récents efforts de transparence (la publication trimestrielle de la photographie économique), vus comme un progrès en matière de gouvernance.
Cependant, il a appelé à une grande prudence dans la stratégie fiscale. Dans un pays où près de 80 % de l'activité relève de l'informel, il a mis en garde contre la multiplication des taxes « sans concertation ni pédagogie », estimant que cela créerait des « résistances et fragiliserait les petites unités économiques ». Il a d'ailleurs interprété l'absence d'application de certaines mesures fiscales annoncées comme un signe que les autorités « mesurent désormais le risque politique d’une fiscalité trop brutale ».
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