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Suivez en dircet le 8e jour du procès de l'Imam Alioune Ndao et Cie

L'imam Alioune Badara Ndao et ses co-prévenus jugés pour des faits liés au terrorisme, association de malfaiteurs, blanchiment d'argent, entre autres chefs d'inculpation, entament leur 8e jour de jugement ce jeudi 19 avril à la Chambre criminelle de Dakar. Suivez le déroulement de l'audience de cette journée...



Suivez en dircet le 8e jour du procès de l'Imam Alioune Ndao et Cie
L’interrogatoire du procureur avec l’accusé Ibrahima Mballo alias Abu Moussa, né le 27 juin 1992 à Vélingara
Pourquoi vous avez quitté le Sénégal pour faire le Hidjira ?
Si c’était seulement la Hidjira  je n’allais pas partir. Mais Omar Yaffa m’a dit que si je partais j’allais étudier l’Islam mais également travailler pour aider ma famille.
Vous n’avez pas participé aux formations d’armement et combat. Mais je ne pouvais qu’enlever et remettre le chargeur des kalachnikovs ? Vous avez déclaré ça devant les enquêteurs ?
Non. Je n’ai jamais dit cela.
Quand vous êtes sortis de l’hôpital, il devait y avoir un danger qui puisse motiver votre sortie des lieux ?
A l’hôpital j’endentais des bruits comme des tonnerres. Des bruits de bombardement
Nous étions dans un hangar
Maintenant vous avez déclaré qu’à Sambissa c'est qui justifiait votre décision de rentrer ?
Ce n’est pas à Sambissa mais à Fathou Moubine. Mais arrivés là-bas nous étions un peu déçus.
Il y a eu des problèmes entre les Sénégalais et Boko-Haram. Expliquez-nous la nature des litiges ?
C’est Omar qui est venu me dire que les cartes d’identité étaient Haram et cela posait problème au chef de Sheikau.
Des problèmes entre les sénégalais et Boko-Haram. Expliquez-nous la nature des litiges ? Et entre les Sénégalais eux-mêmes ?
Je ne m’en rappel pas
Code D/44 45 c’est pendant notre séjour à Sambissa que vous avez commencé à avoir des problèmes parce que certains pensaient qu’il fallait rester pour combattre  l’Etat nigérian, les chrétiens, les mécréants. Et les problèmes étaient beaucoup plus accentués par le manque de culture des membres de Boko-Haram et des enlèvements des écoliers.
Lorsque vous avez voulu revenir au Sénégal, vous avez dit que nous avons adressé une lettre au chef du fief de Boko-Haram Sheikau ?
Les autres Sénégalais qui sont restés là-bas à Sambissa voulaient retenir au Sénégal pour faire le Djihâd. Vous avez dit cela à l’enquête préliminaire.
Oui, il y avait Abou Zahar, Ismaïla Ndiaye et l’autre Moussa que j’ignore son nom.
Au Code D44/45 les enquêteurs vous ont posé la question de savoir, qu’est-ce Makhtar Diokhané avait proposé aux Sénégalais. Vous avez répondu, il avait dit qu’il allait revenir au Sénégal pour faire le Djihad avec les autres membres du groupe. Il avait dit qu’il retournait au Sénégal pour instaurer l’Etat Islamique.
Makhtar Diokhané vous avait appris quel genre d’enseignement ?
Le Nahaw
Est-ce que vous confirmez qu’avant de quitter Andak Makhtar vous a délivré un message, qui disait qu'une fois au Sénégal, il vous mettrait en rapport  avec quelqu’un. Vous le confirmer ?
Non. Je n’ai jamais dit cela.
« Vous avait dit aux enquêteurs que Makhtar Diokhané vous a demandé de retourner chez vous et chacun de rester à l’écoute. Et vous avez dit qu’il vous a proposé 3 conditions.  Il devait être votre chef c’est-à-dire votre Amir, il allait vous mettre en rapport avec quelqu’un au Sénégal, et il vous a recommandé de respecter un règlement intérieur.  Et vous avez dit que vous souhaitez perpétrer au retour au Sénégal, son combat qui est d’instaurer la charia au Sénégal »
Vous avez dit à votre maman que vous allez au Nigéria ?
Ma maman pensait que j’allais en Italie. Je lui ai dit que je dois voyager ?
Le procureur : « Vous avez écrit deux lettres à Sheikau sans réponse. Mais c’est seulement Makhtar Diokhané qui était écouté dans le fief de Boko-Haram. Dans ce cas il était une personne influente au niveau du fief. Vous le confirmer oubien ?

Non.  

10 heures 05 ​Reprise de l’audience d’Imam Badara Ndao et ses Co-accusés​
Reprise de l’audience d’Imam Badara Ndao et ses Co-accusés

Ibrahima Mballo alias Abu Moussa, né le 27 juin 1992 à Vélingara, de feu Omar et de Ramatoulaye Kandé, celibataire et sans enfant, domicilié au lieu de naissance du quartier Sinthian Aidara chez son père.
Rappelez-nous votre cursus scolaire ?
 J’ai étudié à l’école 4 de Vélingara, j’ai fait la-bas mes humanités, après j’ai eu mon Bfem, puis j’ai fait un concours de DTI, on m’a orienté à Thiès, à l’école polytechnique de thiès, pour y faire une formation en génie civile bâtiment, mais par la suite je n’ai pas poursuivi mes études.
Nous vous rappelons que vous êtes poursuivi pour acte de terrorisme par menace par complot visant à menacer l’ordre public, acte de terrorisme par association de malfaiteur par entreprise de financement de terrorisme, apologie du terrorisme, et blanchiment de capitaux ?
Est-ce que vous reconnaissez les faits ?
Non. Je ne reconnais pas les faits
Je suis là car j’avais voyagé au Nigéria, on m’a arrêté au Niger puis rapatrié au Sénégal.
Parlez-nous de  votre venu à Dakar ?
En 2014, je faisais mon commerce, j’avais une boutique d’alimentation mon oncle m’a mis en rapport avec son ami Senghor, qui avait des machines à moulin, je suis venu à Dakar pour travailler, alors une fois sur place ce dernier m’a dit que les machines ne sont pas encore prêtes, en attendant de travailler je dois être son gardien de maison. Pour ce travail il ne m’a pas payé durant les premiers mois.
Comment vous avez rencontré Omar Yaffa, quelles étaient vos relations ?
Je suis parti à Keur Massar, voir mon oncle pour le lui dire et je suis resté la-bas sans salaire. J’ai contacté mon ami Omar Yaffa avec qui on a étudié ensemble, mon camarade de promotion, on habite aussi à Vélingara dans le même quartier, pour se voir, ensuite on s’est vu puisque lui aussi résidait à Keur Massar.
 
Quand je suis parti lui rendre visite, on a discuté en tant qu’amis. Le surlendemain, il ‘a appelé au téléphone pour me faire part de son voyage, je lui ai dit qu’on devait se voir. Il m’a dit qu’il allait au Nigéria pour apprendre le coran, et saisir des opportunités qui s’offraient à lui. Je me suis engagé avec lui dans ce projet de voyage, puis on est parti ensemble passer la nuit chez Ibrahima Diallo qui devait lui donner les contacts pour partir.
Qui vous a donné de l’argent pour le voyage ?
C’est Ibrahima Ba qui m’a donné 150000 pour qu’on parte avec les autres. Sur place il y’avait un nommé Bella Diallo, et Mohamed Ndiaye, et nous tous, c’est Ibrahima Ba qui a financé notre voyage. Je voulais y aller pour étudier et trouver du travail.
Vous parlez Arabe ?
Je n’ai pas appris l’arabe.
Vous avez informé vos parents de votre voyage ?
J’avais informé mes parents par téléphone. Ils ont prié pour moi.
Vous connaissiez l’origine de l’argent
Non.
J’étais venu à Dakar pour travailler. Il nous avait
Vous connaissez le docteur Serigne Fallou Diop ?
Je le connais à travers Kham sa diner. Je n’avais pas l’occasion de le voir.
Est-ce que vous avez demandé à Omar Yaffa la provenance de l’argent
Non
Quand nous avons quitté Dakar entre moi, Mohamed Ndiaye, Mohamed Ndiaye a partir de Difa et des maures sont venus nous chercher. Nous avons fait deux mois à Abadan.
Vous avez subi une quelconque formation à Abadan ?
Nous n’avons subi aucune formation à Abanan. Après ils nous amenés à Fathou Moubine.
Qui vous a accueilli là-bas ?
Abou Amidou, qui nous a accueillis là-bas. Il nous donné à manger tranquillement.
Pourquoi vous avez quitté Fathou Moubine ?
Il nous avait dit que Fathou Moubine était la grande ville.
Vous avez trouvé combien de Sénégalais à Fathou Moubine.
Deux Sénégalais.
Mais je ne me rappelle pas de leurs noms. Mais seulement Moussa Aw. Depuis que nous sommes arrivés à Abadan, je suis tombé malade. Par la suite ma maladie s’est aggravée et ils m’ont amené à l’hôpital. Je suis resté là-bas pendant une semaine
A l’enquête préliminaire vous avez dit que vous aviez appris là-bas des techniques de maniement des armes.
Non. Je n’ai rien appelé la-bas parce que j’étais malade.
Combien de temps vous êtes restés à Fathou Moubine ?
J’étais hospitalisé et quelques temps après ils nous ont amené à Sambissa.
Qui sont ses sénégalais qui sont partis avec vous à Sambissa
Ibrahima Diallo, Cheikh Ibrahima Ba,
Vous avez eu à rencontrer le chef de Boko-Haram?
Moi non. Mais Omar m’a dit qu’il a rencontré Sheikau. Je ne sortais pas parce que j’étais malade. Je ne savais pas ce qui se passait dehors.
Pourquoi vous ne sortiez pas pour aller prier ?
Vous avez quoi comme maladie ?
J’avais souvent la diarrhée.
Parlez-nous de votre retour au Sénégal ?   
Makhtar Diokhané est venu nous voir pour nous dire que ceux qui veulent rentrer n'ont qu’à se préparer. Après il a amené une voiture 4X4.
Je ne savais pas qui et qui étaient dans la voiture parce que j’étais devant la voiture. Après nous nous sommes arrêtés à Andak
Qui vous a reçu à Andak ?
Nous sommes restés dans le Daara de Makhtar Diokhané.  Et nous sommes restés là-bas 6 jours.
Vous avez trouvé une certaine Maïmouna la  femme de Mokhtar Diokhané au niveau du Daara, c’est elle qui cuisinait pour vous ?
Non. Ce sont les voisins qui prennent soins de nous.  

Aida Ndiaye (Stagiaire)

Jeudi 19 Avril 2018 - 13:34


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