M. Ball a travaillé sur les rapports journaliers de la Direction de la documentation et de la sécurité (DDS, police politique du régime) de 1985 à 1988, a expliqué avoir calculé le taux de mortalité quotidien à partir du nombre de détenus morts le soir par rapport au nombre de vivants le matin.
Ce taux est 1,3 à 4,5 fois plus élevé que celui des prisonniers américains dans les camps japonais pendant la Deuxième Guerre mondiale, et de 90 à 400 fois supérieur à celui des prisons tchadiennes pour détenus de droit commun, a-t-il indiqué.
Interrogé sur la fiabilité de la statistique par les avocats commis d'office pour défendre Hissène Habré, l'expert a assuré du sérieux de ses travaux, mais affirmé ne vouloir se livrer à aucune "spéculation" sur un éventuel lien entre cette surmortalité et le rôle de l'Etat.
Depuis plusieurs jours, la question des conditions de détention et, par voie de conséquence, de la responsabilité de Hissène Habré dans la mort des détenus sous son régime (1982-1990) agite les débats.
En détention depuis deux ans au Sénégal, où il a trouvé refuge en décembre 1990 après avoir été renversé par le président Deby Itno, il est poursuivi pour "crimes contre l'humanité, crimes de guerre et crimes de torture", et encourt jusqu'aux travaux forcés à perpétuité.
Source : BBC Afrique
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