Dans un communiqué, la présidence a annoncé un « cessez-le-feu immédiat » et appelé « toutes les parties à le respecter entièrement » après les violences impliquant les Druzes, une minorité ésotérique issue d'une branche de l'islam. Alors que le pouvoir d'Ahmad al-Chareh a annoncé le renvoi de ses forces dans la province de Soueïda, il s'est « engagé à protéger toutes les minorités et communautés du pays (...) », dans un discours retransmis à la télévision.
Ce déploiement intervient après l'annonce par les États-Unis d'un accord entre la Syrie et Israël, qui était jusque-là opposé au déploiement de forces gouvernementales dans la province. « Nous appelons les druzes, les bédouins et les sunnites à déposer les armes, et, ensemble, avec les autres minorités, à construire une identité syrienne nouvelle et unie, dans la paix et la prospérité avec ses voisins », avait ajouté M. Barrack sur le réseau social X.
Samedi matin, des affrontements sporadiques ont eu lieu dans la province de Soueïda, située près du plateau syrien du Golan occupé et annexé par Israël, selon des témoins.« Les forces de la sécurité intérieure ont commencé à se déployer dans la province de Soueïda (...) dans le but de protéger les civils et de mettre un terme au chaos », a indiqué le porte-parole du ministère de l'Intérieur, Noureddine al-Baba dans un communiqué sur Telegram.
À noter qu'à ce stade, le cessez-le-feu reste une déclaration d’intention, d’autant que les principaux protagonistes, c’est-à-dire les druzes et les bédouins, ne se sont pas encore prononcés, rapporte notre correspondant régional, Paul Khalifeh.
Plus de 900 morts selon une ONG
Depuis dimanche 13 juillet, les affrontements entre groupes druzes et tribus bédouines locales, aux relations tendues depuis des années, dans la province de Soueïda ont fait 940 morts, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). D'après l'ONG, 588 druzes (326 combattants et 262 civils) ont été tués, dont 182 « exécutés sommairement par des membres (des forces relevant) des ministères de la Défense et de l'Intérieur ». Parmi les morts figurent également 312 membres des forces gouvernementales et 21 bédouins sunnites dont trois civils « exécutés sommairement par des combattants druzes », selon l'OSDH. Par ailleurs, 15 membres des forces gouvernementales ont été tués dans des frappes israéliennes, d'après l'ONG.
L'hôpital gouvernemental, le seul de la ville qui fonctionne encore, a accueilli « plus de 400 corps depuis lundi », parmi lesquels « des femmes, des enfants et des personnes âgées », a dit à l'AFP le médecin Omar Obeid. « Ce n'est plus un hôpital, c'est une fosse commune », a déclaré à un correspondant de l'AFP Rouba, membre du personnel de l'hôpital qui ne veut pas donner son nom de famille.
Dans Soueïda privée d'eau et d'électricité et où les communications sont coupées, « la situation est catastrophique. Il n'y a même plus de lait pour nourrissons », a déclaré à l'AFP le rédacteur en chef du site local Suwayda 24, Rayan Maarouf. Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) s'est dit « profondément préoccupé par la détérioration rapide de la situation humanitaire » dans la région. « Les gens manquent de tout. Les hôpitaux ont de plus en plus de mal à soigner les blessés et les malades », a déclaré Stephan Sakalian, chef de la délégation du CICR en Syrie.
Un conflit qui s'étend dans les pays voisins
Les tensions se sont accentuées ces dernières heures et se sont étendues à l’ensemble de la Syrie et même au Liban. Vendredi 18 juillet, un appel à la mobilisation générale a été lancé auquel ont répondu plus d'une quarantaine de tribus syriennes venues en renfort aux bédouins de Deraa et de Soueïda. Des milliers de combattants ont déferlé vers le sud du pays, parvenant aux portes de la ville au cours de la nuit.
Au Liban voisin, les tensions communautaires entre druzes et sunnites se sont exacerbées. Des appels au calme et à la retenue ont été lancés par les chefs politiques et spirituels des deux communautés
Ce déploiement intervient après l'annonce par les États-Unis d'un accord entre la Syrie et Israël, qui était jusque-là opposé au déploiement de forces gouvernementales dans la province. « Nous appelons les druzes, les bédouins et les sunnites à déposer les armes, et, ensemble, avec les autres minorités, à construire une identité syrienne nouvelle et unie, dans la paix et la prospérité avec ses voisins », avait ajouté M. Barrack sur le réseau social X.
Samedi matin, des affrontements sporadiques ont eu lieu dans la province de Soueïda, située près du plateau syrien du Golan occupé et annexé par Israël, selon des témoins.« Les forces de la sécurité intérieure ont commencé à se déployer dans la province de Soueïda (...) dans le but de protéger les civils et de mettre un terme au chaos », a indiqué le porte-parole du ministère de l'Intérieur, Noureddine al-Baba dans un communiqué sur Telegram.
À noter qu'à ce stade, le cessez-le-feu reste une déclaration d’intention, d’autant que les principaux protagonistes, c’est-à-dire les druzes et les bédouins, ne se sont pas encore prononcés, rapporte notre correspondant régional, Paul Khalifeh.
Plus de 900 morts selon une ONG
Depuis dimanche 13 juillet, les affrontements entre groupes druzes et tribus bédouines locales, aux relations tendues depuis des années, dans la province de Soueïda ont fait 940 morts, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). D'après l'ONG, 588 druzes (326 combattants et 262 civils) ont été tués, dont 182 « exécutés sommairement par des membres (des forces relevant) des ministères de la Défense et de l'Intérieur ». Parmi les morts figurent également 312 membres des forces gouvernementales et 21 bédouins sunnites dont trois civils « exécutés sommairement par des combattants druzes », selon l'OSDH. Par ailleurs, 15 membres des forces gouvernementales ont été tués dans des frappes israéliennes, d'après l'ONG.
L'hôpital gouvernemental, le seul de la ville qui fonctionne encore, a accueilli « plus de 400 corps depuis lundi », parmi lesquels « des femmes, des enfants et des personnes âgées », a dit à l'AFP le médecin Omar Obeid. « Ce n'est plus un hôpital, c'est une fosse commune », a déclaré à un correspondant de l'AFP Rouba, membre du personnel de l'hôpital qui ne veut pas donner son nom de famille.
Dans Soueïda privée d'eau et d'électricité et où les communications sont coupées, « la situation est catastrophique. Il n'y a même plus de lait pour nourrissons », a déclaré à l'AFP le rédacteur en chef du site local Suwayda 24, Rayan Maarouf. Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) s'est dit « profondément préoccupé par la détérioration rapide de la situation humanitaire » dans la région. « Les gens manquent de tout. Les hôpitaux ont de plus en plus de mal à soigner les blessés et les malades », a déclaré Stephan Sakalian, chef de la délégation du CICR en Syrie.
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