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Syrie: pendant les négociations sur les armes chimiques, les bombardements continuent

La France, les Etats-Unis, et le Royaume-Uni ont confirmé ce lundi 16 septembre que tout manquement à une résolution de l'ONU par Bachar el-Assad aurait des « conséquences » sérieuses. Mais dans le même temps, en Syrie, les combats sur le terrain continuent et s'intensifieraient même. De fait cette résolution, qui ne vise que les armes chimiques syriennes paraît pour l’opposition et les rebelles syriens bien déconnectée de la réalité des combats.



Un quartier de Homs, déserté, et complètement détruit par les bombardements de l'armée syrienne, le 13 juillet 2013. REUTERS/Yazan Homsy
Un quartier de Homs, déserté, et complètement détruit par les bombardements de l'armée syrienne, le 13 juillet 2013. REUTERS/Yazan Homsy
Déjà, samedi dernier, le général Idriss, chef de l’armée syrienne libre avait rejeté l’accord, russo-américain - préalable à l'adoption de la résolution à l'ONU -, lui reprochant de ne pas s’être intéressé aux «autres armes qui tuent les Syriens». 
 
L’opposition syrienne réclame en effet que soit également interdite l’utilisation des missiles balistiques et de l’aviation contre les civils. Car sur les 110 000 personnes tuées en deux ans et demi de conflit, moins d’un pour cent l’aurait été par ces armes chimiques.
 
Armes conventionnelles

 
« L’arme chimique est un peu l’arbre qui cache la forêt du massacre que constitue cette guerre civile syrienne », expliquait ainsi à RFI ce week-end Olivier Lepick, un spécialiste de ces armes. Il soulignait que, même si Damas accepte de placer son arsenal chimique sous contrôle international, la guerre civile continue, avec des centaines de personnes tuées chaque jour par des armes conventionnelles.
 
Samedi, le jour même de l’annonce de l'accord russo-américain, l’aviation syrienne bombardait des quartiers de Damas contrôlés par les rebelles. Le Washington Post parle même de bombardements de villes syriennes reculées qui n’en avaient pas subi depuis des semaines.
 
Certains chefs rebelles estiment en fait que cet accord est surtout un moyen pour Bachar el-Assad de gagner du temps afin d'intensifier sa campagne. Et les propos du secrétaire d’Etat américain John Kerry qui, ce week-end, soulignait que la menace de l'emploi de la force par les Etats-Unis restait réelle, n’y changent manifestement rien.

Source : Rfi.fr
 

Dépéche

Lundi 16 Septembre 2013 - 13:10


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