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Tanzanie: la présidente Samia Suluhu Hassan à l'épreuve des urnes

La Tanzanie vote ce mercredi 29 octobre. La présidente sortante, Samia Suluhu Hassan, arrivée au pouvoir en 2021 après la mort de John Magufuli, se présente pour la première fois au suffrage national direct. Le scrutin intervient dans un contexte marqué par une forte présence sécuritaire, des candidatures contestées et des tensions politiques, notamment à Zanzibar.



En Tanzanie, « L’atmosphère autour de cette élection est très retenue. Il y a eu beaucoup de répression contre l’opposition ». L’évaluation est d’Alex Vines, analyste de la région. La présidente sortante, Samia Suluhu Hassan, brigue cette fois un mandat plein. Elle a pris la tête de l’État en 2021, à la mort de John Magufuli, dont elle était la vice-présidente,

conformément à la Constitution. Jusqu’ici, elle n’a jamais été élue à l’échelle nationale au suffrage universel direct. Le scrutin du 29 octobre est donc son premier véritable test devant les électeurs. Quel pays amène-t-elle aux urnes ? L’analyse d’Alex Vines, Directeur Afrique au Conseil européen pour les relations internationales.Zanzibar, foyer de tension électorale

La tension est particulièrement sensible à Zanzibar, archipel semi-autonome membre de l’Union tanzanienne, historiquement disputé entre le CCM et l’opposition. Zanzibar élit ses propres responsables locaux, envoie des députés à l’Assemblée nationale et pèse dans l’équilibre politique du pays.

Le vote anticipé y a débuté avant le reste de la Tanzanie pour certaines catégories spécifiques : notamment les forces de sécurité et le personnel électoral mobilisés le jour du scrutin national. ACT-Wazalendo, l’une des principales forces d’opposition de l’archipel, affirme que ce mécanisme a été détourné. Selon le parti, environ 50 000 personnes auraient été ajoutées aux listes pour voter par anticipation, alors que, selon son estimation, ce vote spécial ne devrait concerner qu’environ 7 000 personnes — essentiellement des policiers et des agents électoraux mobilisés le lendemain.

Pour ACT-Wazalendo, cet écart — 7 000 attendus contre 50 000 inscrits — correspond à une tentative de « remplir les urnes avant même que le reste du pays ne vote ». Le parti signale également une présence sécuritaire renforcée ces dernières semaines, y compris sur l’île de Pemba : arrivée de forces de l’ordre, déploiements militaires, pression visible autour de certains centres de vote. Des militants locaux appellent déjà à se mobiliser publiquement si le vote à Zanzibar est perçu comme irrégulier.

RFI

Mercredi 29 Octobre 2025 - 09:23


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