En Tanzanie, « L’atmosphère autour de cette élection est très retenue. Il y a eu beaucoup de répression contre l’opposition ». L’évaluation est d’Alex Vines, analyste de la région. La présidente sortante, Samia Suluhu Hassan, brigue cette fois un mandat plein. Elle a pris la tête de l’État en 2021, à la mort de John Magufuli, dont elle était la vice-présidente,
conformément à la Constitution. Jusqu’ici, elle n’a jamais été élue à l’échelle nationale au suffrage universel direct. Le scrutin du 29 octobre est donc son premier véritable test devant les électeurs. Quel pays amène-t-elle aux urnes ? L’analyse d’Alex Vines, Directeur Afrique au Conseil européen pour les relations internationales.Zanzibar, foyer de tension électorale
La tension est particulièrement sensible à Zanzibar, archipel semi-autonome membre de l’Union tanzanienne, historiquement disputé entre le CCM et l’opposition. Zanzibar élit ses propres responsables locaux, envoie des députés à l’Assemblée nationale et pèse dans l’équilibre politique du pays.
Le vote anticipé y a débuté avant le reste de la Tanzanie pour certaines catégories spécifiques : notamment les forces de sécurité et le personnel électoral mobilisés le jour du scrutin national. ACT-Wazalendo, l’une des principales forces d’opposition de l’archipel, affirme que ce mécanisme a été détourné. Selon le parti, environ 50 000 personnes auraient été ajoutées aux listes pour voter par anticipation, alors que, selon son estimation, ce vote spécial ne devrait concerner qu’environ 7 000 personnes — essentiellement des policiers et des agents électoraux mobilisés le lendemain.
Pour ACT-Wazalendo, cet écart — 7 000 attendus contre 50 000 inscrits — correspond à une tentative de « remplir les urnes avant même que le reste du pays ne vote ». Le parti signale également une présence sécuritaire renforcée ces dernières semaines, y compris sur l’île de Pemba : arrivée de forces de l’ordre, déploiements militaires, pression visible autour de certains centres de vote. Des militants locaux appellent déjà à se mobiliser publiquement si le vote à Zanzibar est perçu comme irrégulier.
conformément à la Constitution. Jusqu’ici, elle n’a jamais été élue à l’échelle nationale au suffrage universel direct. Le scrutin du 29 octobre est donc son premier véritable test devant les électeurs. Quel pays amène-t-elle aux urnes ? L’analyse d’Alex Vines, Directeur Afrique au Conseil européen pour les relations internationales.Zanzibar, foyer de tension électorale
La tension est particulièrement sensible à Zanzibar, archipel semi-autonome membre de l’Union tanzanienne, historiquement disputé entre le CCM et l’opposition. Zanzibar élit ses propres responsables locaux, envoie des députés à l’Assemblée nationale et pèse dans l’équilibre politique du pays.
Le vote anticipé y a débuté avant le reste de la Tanzanie pour certaines catégories spécifiques : notamment les forces de sécurité et le personnel électoral mobilisés le jour du scrutin national. ACT-Wazalendo, l’une des principales forces d’opposition de l’archipel, affirme que ce mécanisme a été détourné. Selon le parti, environ 50 000 personnes auraient été ajoutées aux listes pour voter par anticipation, alors que, selon son estimation, ce vote spécial ne devrait concerner qu’environ 7 000 personnes — essentiellement des policiers et des agents électoraux mobilisés le lendemain.
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