Hier, tous les vols de la compagnie Tunisair ont été annulés. Il est fort probable que cette grève générale soit accompagnée de manifestations aujourd’hui. Plusieurs ont d’ailleurs déjà eu lieu cette nuit pour demander la démission, notamment, du gouvernement, considéré par les manifestants comme responsable, au minium indirectement, de ce deuxième assassinat politique en six mois.
Cette nuit, des gaz lacrymogènes de la police ont été tirés pour disperser ces manifestants dans le centre de Tunis.
Quelles repercussions politiques?
Le 6 février dernier, après l'assassinat de Chokri Belaïd, la déflagration politique avait été considérable. Pour calmer la colère de la rue et de l'opposition, le Premier ministre et son gouvernement avaient alors démissionné. Surtout, le parti Ennahda avait accepté de lâcher tous les ministères de souveraineté concédés depuis à des personnalités dites apolitiques et neutres.
Cette fois, l'opposition espère lancer un mouvement de protestation plus vaste. Nidaa Tounès, l'une des principales formations face aux islamistes, demande la dissolution de l'Assemblée nationale constituante. Elle exige également la démission du gouvernement et surtout l'organisation immédiate d'élections.
Les revendications sont à peu près les mêmes du côté du Front populaire, cette coalition de gauche à laquelle appartenaient Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi, mais aussi au Parti républicain, où de nombreux cadres ont annoncé hier leur démission collective.
Tunis et Sidi Bouzid sous tension
Dès ce matin à Tunis, des manifestations dans le sillage de la grève générale décrétée par le syndicat UGTT sont prévues. D'autres mouvements pourraient aussi avoir lieu à Sidi Bouzid, berceau de la révolution d'où le député assassiné était originaire et où hier, la colère a déjà grondé avec notamment le saccage des locaux du parti islamiste Ennahda.
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