« Tout a brûlé. Comment on va faire ? ». Les commerçants du marché de Gao ont tout perdu lors de l’incendie qui dans la nuit du 22 au 23 mai a ravagé le grand marché du nord Mali à Goa, un marché qui a un caractère sous-régional, car il attire des commerçants des pays limitrophes notamment du Niger, du Burkina Faso et même du Bénin.
Des tissus, des vivres, des téléphones portables, des tapis, des produits cosmétiques y sont en vente. Les sapeurs pompiers ont essayé de maîtriser le feu avec selon des témoins de maigres moyens. Si pour le moment, les causes du sinistre ne sont pas connues, il est à noter que la vétusté des installations électriques est souvent à l'origine des incendies de marchés en Afrique.
Au micro de RFI, deux commerçants témoignent de ce sinistre et de leur situation personnelle.
« Tout est brûlé même les arbres »
Allassane Maiga, commerçant à Gao se demande : « Que faire à présent ? »
« Ce qu’on a perdu n’est même pas compté parce que ce ne sont pas de petites choses... Tout le marché de Washington est brûlé. Moi j’ai perdu beaucoup de bagages. Hier soir seulement, j’ai fait venir des bagages pour trois millions et demi [Francs CFA]. Tout est brûlé. Les policiers sont venus nous aider, ils ont jeté de l’eau mais ils n’ont rien pu faire, tout est brûlé même les arbres. Je suis commerçant, moi je n’ai même pas de travail si je n'ai plus de commerce. Rien qui reste. C’est fini, tout. Je le jure devant Dieu. »
« Les pompiers étaient sur place mais les moyens sont limités »
Aliou Ould Dali commerçant au marché de Gao témoigne de l'ampleur de la catastrophe :
« Je fais les tissus, les textiles, les appareils portables, le commerce général. C’est à 21 heures qu’un ami m’a appelé pour me dire que le marché avait pris feu. Quand je suis arrivé, j’ai trouvé que l’incendie avait envahi la moitié du marché. Après, c’est tout le marché qui a pris feu.
Les pompiers étaient sur place mais les moyens sont limités. Ils n’ont pas pu maîtriser vraiment ça. Le feu a continué jusqu’au matin. Je suis resté toute la nuit, mais personne n’a pu avoir accès.
J’ai deux magasins, plus la boutique. La boutique a complètement brûlé. Pour le moment je n’ai pas fini d’évaluer la perte. Vous pouvez imaginer vous-même. C’est triste, tellement triste. C’est malheureux, c’est vraiment catastrophique. Mais bon, c’est le fait de Dieu. Je m’en remets à Dieu, à Allah, c’est ça notre espoir. »
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