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VIDEO - SON: Wade réaffirme sa candidature et brandit l’option d’une présidentielle anticipée

Abdoulaye Wade tient à sa candidature et compte céder sous aucun prétexte. Lors de son adresse à la nation camouflée sous le face à face entre lui et les élus de son parti, il a réaffirmé sa candidature en soulignant en wolof "même s'il avait dit qu'il n'a pas le droit de présenter sa candidature pour un troisième mandat, il peut se dédire". Le président de la République a fait dans des menaces en faisant savoir qu'il ne se laissera plus surprendre. "Mieux maintenant si l’opposition est pressée, et si elle est certaine de détenir la majorité, je peux envisager une élection présidentielle anticipée si cela est nécessaire pour la cohésion sociale et la concorde nationale", a-t-il indiqué.



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Je continuerai à tenir solidement le gouvernail de notre pays contre vent et marée jusqu’aux élections. A ce sujet, je mets en garde ceux qui seront tentés encore de vouloir continuer à troubler l’ordre public, le 23 juin nous avons été surpris par notre bonne foi, mais à présent, nous sommes avertis. Et nous ferons face aux velléités de déstabilisation de notre pays. J’ai donné des instructions fermes aux services de sécurité dans ce sens pour que force reste à la loi.

Etant moi-même arrivé au pouvoir par la vérité des urnes, je ne saurai envisager une autre forme de dévolution du pouvoir autrement que par la volonté librement exprimée des citoyens y compris le legs à mon fils comme le disent certains. Je l’exclu totalement de mes préoccupations. Ce que certains appellent la dévolution monarchique du pouvoir. C’est tout simplement de la médisance parce que ce n’est pas de ma ligne.

S’agissant du découpage administratif et des mesures prises par l’administration et même par le chef de l’Etat, je rappelle à l’opposition qu’il existe des voies de recours. Il y a le recours hiérarchique et le recours pour excès de pouvoir. L’attitude républicaine, c’est l’usage des voies de recours et non essayer de se rendre justice à soi-même. J’ai demandé au ministre de l’Intérieur de rencontrer les ambassadeurs de l’Union européenne qui nous ont saisis pour que nous puissions examiner avec eux cette question du découpage administratif et leur montrer que cela ne peut avoir aucune incidence électorale. Mais nous sommes ouverts à toutes les observations pour que la paix continue de régner jusqu’aux élections. Nous avons-nous intérêt à ce qu’il ait un consensus jusqu’au 27 février pour que la vérité triomphe.

Je suis dans les mêmes dispositions d’ouvrir un dialogue large et sincère avec l’opposition, la société civile et d’autres forces vives de la nation. Pourvu que ce dialogue soit dans un cadre républicain. Aux leaders de l’opposition en particulier, je voudrais dire que sous réserve du respect des prérogatives du chef de l’Etat, je suis prêt comme toujours à entamer un dialogue qui n’exclut aucun sujet. Je suis même prêt au- delà des questions purement électorales qui ont déjà réuni un large consensus sur le fichier et le processus électoral à associer l’opposition à l’exercice du pouvoir. Mais c’est une faculté, un gage de bonne volonté et d’ouverture et non une obligation si cela doit acheminer sereinement vers des élections apaisées démocratiques et transparentes. Abdou Diouf l’avait bien fait avec moi. Mieux maintenant si l’opposition est pressée, et si elle est certaine de détenir la majorité, je peux envisager une élection présidentielle anticipée si cela est nécessaire pour la cohésion sociale et la concorde nationale. Comme vous le savez la Constitution me donne la possibilité d’organiser une élection par anticipation dans un délai qui se situe 60 jours au maximum et entre 40 jours au minimum. L’autre délai, c’est le renouvellement du poste de président de la République à une échéance normale mais si le mandat est interrompu pour quelque cause que ce soit, les délais sont 60 et 40 jours. Par conséquent, si l’opposition le veut nous pouvons dans quarante jours aller aux élections. Ceux qui veulent le pouvoir ici et tout de suite pourront y trouver leur contre. Mais si à l’issue d’une élection anticipée ou normale, le peuple décide de confier le pouvoir à un autre que moi, je féliciterai le vainqueur. Mais je crains que le vainqueur dans les deux camps ne soit que moi. Ce n’est pas un excès d’optimisme mais une lecture correcte des rapports de force.


Vendredi 15 Juillet 2011 - 10:52


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