Toussaint Manga égratigne Macky: « A l’image de Paris où il est allé marcher pour Charlie Hebdo,... »

Député après la démission de Wade, Toussaint Manga a axé son intervention sur trois (3) points lors de la plénière du vote du ministère des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur. « Le premier point concerne le projet d’appui à la lutte ant-mine en Casamance », campe le député du Groupe parlementaire « Liberté et Démocratie » avant de poser la question « si le gouvernement mesure l’importance de ce projet ». « A mon avis non. Si le gouvernement mesurait l’importance de ce projet, les 300 millions alloués auraient dû être revus à la hausse ».

« Mais je ne comprends pas aujourd’hui que dans votre politique, vous ayez des ambitions pour faire émerger le Sénégal au moment où les règles les plus élémentaires de développement ne sont pas respectées (agriculture, économie, sécurité,… ».

« La Casamance est le grenier du Sénégal, comment développer le Sénégal, si on n’arrive pas, ne serait-ce qu’à développer cette zone où les paysans pourront mener leurs activités. Je crois qu’il faudrait revoir à la hausse ce budget ou même créer une agence bien équipée qui se chargera du problème des mines en Casamance », argumente-t-il.

Dans un autre registre, le responsable libéral parle du Comité interdiocésain pour le Pèlerinage chrétien. Ce, pour dire qu’il « trouve très insuffisant les 408 millions alloués au Comité».

Terminant par la situation en Libye, Toussaint Manga trouve « la réaction du gouvernement, de notre Chef d’Etat très timide ». « Nous avons tous assisté ici lorsqu’il y a eu des problèmes à Paris concernant l’affaire Charlie Hebdo. Nous avions noté l’engouement, la promptitude dans la réaction du Chef de l’Etat. Aujourd’hui, on se désole devant une situation ici en terre africaine que nos gouvernants particulièrement notre président Macky Sall puisse se murer dans un silence. Nous demandons aujourd’hui qu’il réagisse. A l’image de Paris où il est allé marcher pour Charlie Hebdo, il faut aujourd’hui aller en Libye pour voir ce qui se passe », tacle-t-il.