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Lavrov et Kerry à Genève pour tenter d'organiser le démantèlement des armes chimiques en Syrie

Le ministre russe des Affaires étrangères et le secrétaire d'Etat américain John Kerry se rencontrent ce jeudi 12 septembre à Genève, pour discuter du plan russe de démantèlement de l'arsenal chimique de la Syrie. Les entretiens se poursuivront sans doute plusieurs jours, car si l'idée d'une neutralisation des armes chimiques syriennes semble convenir à toutes les parties, encore faut-il mettre en place un plan précis et contraignant pour Damas. Et cela alors que les Russes rejettent l'usage de la force contre Damas.



Des produits chimiques et des masques à gaz dans un entrepôt dans le quartier de Jobar, le 24 août 2013. REUTERS/Khaled al-Hariri
Des produits chimiques et des masques à gaz dans un entrepôt dans le quartier de Jobar, le 24 août 2013. REUTERS/Khaled al-Hariri
Dès hier, comme la diplomatie russe s'y était engagée, Sergueï Lavrov a transmis ses propositions aux Etats-Unis. « Des idées » qui restent à travailler selon les Américains. Le principe de ce plan, accepté par la Syrie, est un transfert de ses armes chimiques sous supervision internationale. Les Américains exigent qu'il soit rapide, réel et vérifiable.
A ce stade le désaccord public entre Moscou et Washington porte sur la menace d’intervention, toujours brandie par les Américains en cas d’échec de ces entretiens. C'est pour cette raison que Washington et Moscou prévoient déjà plusieurs jours de discussions. Les deux délégations seront d'ailleurs accompagnées d'experts militaires, pour définir un plan « précis, réaliste, et concret », comme le qualifient les Russes. La mission de John Kerry à Genève consiste donc à négocier un calendrier, afin de ne pas entraîner les Etats-Unis dans des débats interminables destinés à donner du temps à Damas. Le département d’Etat évoque trois étapes : localisation des sites de stockage et sécurisation, mise sous contrôle international de l’arsenal, et destruction.
→ A (RE)LIRE : l'interview d'Olivier Lepick : détruire l’arsenal chimique syrien prendrait « une décennie au minimum »
Une opération difficile à mener dans un pays en guerre
Si tout le monde est d’accord sur la complexité de l’opération de séquestre sur un terrain de conflit, les experts estiment que la première étape est réalisable rapidement. La Russie a plus avancé en deux jours qu’en deux ans sur le dossier syrien, explique la Maison Blanche qui ne cache pas toutefois son scepticisme sur l'issue de ces discussions.
Le ministre syrien des Affaires étrangères a déclaré depuis Moscou, que Damas était prêt à annoncer où se trouvent les armes chimiques, à cesser la production, et à montrer les installations aux représentants de l'ONU. La Syrie disposerait de près d'un millier de tonnes de stocks d'armes chimiques.

Tribune de Moscou dans le New York Times
Vladimir Poutine s’offre une tribune ce jeudi matin, dans le New York Times. Et le président russe met plus que jamais la pression sur Washington. Il accuse d'abord les rebelles syriens, et non l’armée, d’avoir perpétré l’attaque du 21 août près de Damas pour provoquer une intervention des Etats-Unis. C’est la première fois que Vladimir Poutine est aussi affirmatif.
Ensuite, il dessine un scénario catastrophe en cas de frappes américaines. « Il s’agirait d’un acte d’agression, dit-il, qui déclencherait une nouvelle vague de terrorisme, et qui remettrait en cause les efforts multilatéraux, pour résoudre le problème nucléaire iranien et le conflit israélo-palestinien ». Deux dossiers sur lesquels Moscou n’est jusqu’alors pas en opposition frontale avec Washington.
Enfin, Vladimir Poutine fait quand même un geste à l’égard d’Obama, en affirmant sa confiance grandissante à son égard. Un ton donc un peu plus conciliant pour conclure cette tribune très ferme dans l’ensemble, dans le New York Times.

Source : Rfi.fr

Dépéche

Jeudi 12 Septembre 2013 - 14:24


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