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Assassinat du général Nshimirimana: comparution de quatre suspects

Au Burundi, quinze jours après l'assassinat du lieutenant général Adolphe Nshimirimana, quatre des cinq suspects appréhendés cette semaine dans le cadre de l'enquête ont comparu devant la justice samedi 15 août, a annoncé le parquet. Il s'agit de militaires en activité, des sergents ou caporaux. Cinq restent en fuite selon les autorités judiciaires. Le général Nshimirimana a été assassiné le 2 août avec trois de ses gardes du corps. C'était un proche du chef de l'Etat. Pierre Nkurunziza avait promis que l'enquête irait vite.



Des soldats patrouillent dans des rues de la capitale burundaise, en mai 2015. REUTERS/Goran Tomasevic
Des soldats patrouillent dans des rues de la capitale burundaise, en mai 2015. REUTERS/Goran Tomasevic

Le 2 août, l'ancien chef des services de renseignements, toujours présenté comme « le bras droit du président », est assassiné. Fait inédit, le chef de l'Etat prend la parole à chaud pour appeler au calme et il donne une semaine pour retrouver les coupables. Le climat est tendu.

C'est dans ce contexte que notre correspondant est arrêté et tabassé  par les forces de sécurité. Le lendemain, Pierre Claver Mbonimpa, figure majeure de la société civile, est grièvement blessé lors d'une tentative d'assassinat.

Répondant à la promesse du président, le procureur fait part le dimanche suivant del'avancée de l'enquête  sur la mort du général : l'identité des auteurs est connue. Certains ont été appréhendés et d'autres sont en fuite.

Samedi 15 août, le parquet a rendu publique le nom des dix suspects. La justice burundaise promet une forte récompense à tous ceux qui pourront faciliter leur arrestation et demande la collaboration des Etats où les fuyards ont trouvé refuge.

Depuis des jours, les sources sécuritaires soupçonnent les FAB, les ex-forces armées burundaises, en guerre dans les années 90 contre les rebelles hutus, aujourd'hui au pouvoir, d'être les auteurs du meurtre. Fait troublant, c'est un des symboles de ces ex-FAB, le colonel Bikomagu, qui a été assassiné  à son tour samedi 15 août à Bujumbura.

Le pouvoir indique que 15 jours après l'assassinat du général Adolphe, aucune date de funéraille n'est encore fixée.


Rfi

Dimanche 16 Août 2015 - 08:17


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