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La frontière entre le Sénégal et la Gambie fermée aux gros porteurs

La frontière entre le Sénégal et la Gambie est fermée depuis le 8 janvier pour tous les camions de marchandises et les transports en commun, qu’ils soient sénégalais ou gambiens. Seuls les véhicules de particuliers peuvent passer. C’est une décision de l’intersyndicale des transporteurs sénégalais qui pourrait bien asphyxier rapidement la Gambie, un pays qui est imbriqué à l’intérieur du Sénégal. Cette crise a commencé le 31 décembre, quand Banjul a décidé de n’accepter que le francs CFA pour payer la traversée du fleuve et cela met les routiers sénégalais en colère.



Tant que le vieux projet de pont transgambien ne voit pas le jour, les camions sénégalais n’ont guère le choix : pour se rendre en Casamance ou pour en revenir, il faut prendre le bac pour traverser le fleuve ou faire un long détour par la route en contournant la Gambie par Tambacounda.
 

Ce qui a mis le feu au poudre, selon les routiers sénégalais, c’est la décision de la Gambie le 31 décembre dernier, de leur imposer de payer la traversée en Francs CFA, alors qu’ils préfèrent payer en dalassi, la monnaie gambienne, une monnaie en chute libre dont le cours est très avantageux pour les transporteurs sénégalais.
 

« Cette décision unilatérale est contraire à la convention qui lie nos deux pays depuis 2004 », explique le syndicaliste Pierre M’bakhane Gonis. « C’est inacceptable. Depuis le 1er janvier, on a donc décidé le boycott du bac de Farafenni et demander à nos camions de contourner la Gambie par Tambacounda. Si nous durcissons aujourd’hui le mouvement en élargissant le blocus à tous les points de passage, précise Gora Khouma, un autre responsable syndical, c’est que les Gambiens ont snobé les discussions qui devaient avoir lieu mardi. Aujourd’hui, plus aucun camion ne passe ».
 

El Hadji Seck Ndiaye Wade, directeur du Transports routier au ministère sénégalais, assure que des négociations sont en cours avec Banjul et espère une solution rapide. Les syndicats de transporteurs précisent néanmoins que les frontières seront rouvertes entre samedi et mercredi pour permettre aux pèlerins de se rendre au Maouloud, ([fête célébrant la naissance du prophète Mahomet]), mais le mouvement reprendra jeudi si aucune solution n’est trouvée d’ici là.

Source : Rfi.fr
 



Jeudi 9 Janvier 2014 - 08:43


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