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Syrie: la rébellion sortira-t-elle affaiblie de ses querelles intestines?

En Syrie, les combats au sein de la rébellion ont fait plus de 270 morts depuis vendredi dernier 3 janvier, selon un bilan de l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). Et ce mercredi, le quartier général des jihadistes de l’Etat islamique en Irak et au Levant, à Alep, a été repris par le reste des rebelles. Plusieurs groupes armés ont en effet lancé une attaque coordonnée contre l'EIIL, le plus radical des mouvements opposés à Bachar el-Assad. Cette offensive affaiblit-elle l'opposition syrienne ? Ou peut-elle au contraire la renforcer si elle parvient à se débarrasser de ses éléments extrémistes ?



Un combattant rebelle en faction à Alep durant les affrontements avec l'Etat islamique en Irak et au Levant, le 7 janvier 2014. AFP PHOTO / MOHAMMED WESAM / ALEPPO MEDIA CENTRE
Un combattant rebelle en faction à Alep durant les affrontements avec l'Etat islamique en Irak et au Levant, le 7 janvier 2014. AFP PHOTO / MOHAMMED WESAM / ALEPPO MEDIA CENTRE

 

Des rebelles qui se battent entre eux et non plus contre les forces de Bachar el-Assad. C’est une bonne nouvelle pour le régime de Damas, selon le chercheur Fabrice Balanche, spécialiste de la Syrie : « C’est évidemment une bonne nouvelle puisque cela montre que les rebelles sont incapables d’être unis, se battent entre eux, qu’il n’y a pas vraiment d’Armée syrienne libre capable de lancer des offensives coordonnées contre lui. Par conséquent, cela laisse à la population syrienne le choix entre un régime dictatorial certes mais stable, et une anarchie salafiste de l’autre côté. »
 

Ce sont les Syriens qui luttent contre le terrorisme
 

Autre analyse, celle de Wladimir Glasman, ancien diplomate et auteur d'un blog consacré à la Syrie : pour lui les événements de ces derniers jours contredisent le discours officiel du régime de Bachar el-Assad : « L’idée du régime, c’est toujours de se vendre, auprès des Etats occidentaux en particulier, comme étant celui qui est le plus à même de les aider dans ce qui est une préoccupation constante aujourd’hui des démocraties : la lutte contre le terrorisme et en particulier contre le terrorisme islamique. Dans la mesure où ce sont ces groupes-là qui luttent aujourd’hui de manière la plus concrète contre l’Etat islamique, cela démontre que ce n’est pas le régime qui lutte contre ces terroristes mais ce sont les Syriens eux-mêmes. »

 

Le régime de Damas est régulièrement accusé d'avoir libéré des jihadistes pour encourager la radicalisation de l'opposition.

Par ailleurs, l'un des groupes armés de l'opposition, le Front al-Nosra, annonce qu'il tente d'obtenir un cessez-le-feu entre les différentes factions rebelles.

Source : Rfi.fr



Mercredi 8 Janvier 2014 - 11:54


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