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La mission militaire de l'UE à Bamako repousse une attaque

Un hôtel de Bamako abritant la mission de l'Union européenne qui entraîne l'armée malienne (EUTM Mali) a été visé lundi soir par une attaque qui a été repoussée, faisant un mort parmi les assaillants.



La mission militaire de l'UE à Bamako repousse une attaque
L'hôtel, réquisitionné par la mission de formation européenne, est situé dans le quartier ACI 2000, à proximité de l'hôtel de luxe Radisson Blu qui avait été frappé le 20 novembre par un attentat jihadiste ayant fait 20 morts, outre les deux assaillants.
 
Des tirs, suivis d'échanges d'armes automatiques, avaient éclaté en début de soirée dans ce quartier huppé de la capitale malienne, selon des témoins et des correspondants de l'AFP.
 
L'EUTM et le ministère malien de la Sécurité intérieure ont indiqué par la suite que l'attaque, à l'arme légère, avait débuté peu après 18H30 (locales et GMT).
 
"Les militaires de l'EUTM et les gardes qui assurent la protection du bâtiment ont immédiatement riposté. Un des assaillants a été abattu", a déclaré le ministre de la Sécurité intérieure Salif Traoré à la télévision dans la soirée, confirmant des informations données par une source au sein de l'EUTM.
 
"Nous sommes en train de prendre des dispositions pour vérifier le sac qu'il transportait qui pourrait contenir des explosifs et la protection civile est également en train de faire son travail", a poursuivi M. Traoré.
 
"Deux suspects ont été interpellés. Ils sont en train d'être interrogés. Les opérations continuent sur le terrain", a annoncé le ministre sans autre indication, ajoutant que "les assaillants seraient entre deux ou trois", alors que le source de l'EUTM avait parlé de quatre, dont trois en fuite.
 
Un membre des forces de sécurité maliennes a été légèrement blessé, selon le ministère.
 
L'identité et les motivations des assaillants restaient inconnues.
 
Les tirs se sont tus peu avant 20H00, selon des témoins et des correspondants de l'AFP.
 
- Précédentes attaques du groupe de Belmokhtar -
 
"J'ai entendu des tirs nourris devant l'hôtel. Puis des militaires maliens ont bouclé le secteur", avait déclaré un témoin à l'AFP en début de soirée.
 
Trois véhicules blindés de la Mission de l'ONU dans le pays (Minusma) ainsi que quatre de l'armée malienne sont arrivés sur les lieux, selon un journaliste de l'AFP.
 
Selon une source militaire malienne sur place, "les opérations de ratissage se poursuivent parce qu'un kamikaze serait dans les parages du quartier général de l'EUTM".
 
"La situation est sous contrôle. Les forces de l'ordre sont en première ligne", a assuré dans un SMS un conseiller du président Ibrahim Boubacar Keïta, en voyage officiel en Namibie.
 
L'attentat contre le Radisson avait été revendiqué par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), en coordination avec le groupe jihadiste de l'Algérien Mokhtar Belmokhtar, Al-Mourabitoune, qui avait scellé à cette occasion son ralliement à Aqmi.
 
L'EUTM, qui compte quelque 600 personnels, réunit des militaires européens de 25 pays, actuellement sous commandement allemand. Elle a été lancée en février 2013, dans la foulée de l'opération militaire à l'initiative de la France pour chasser les jihadistes qui contrôlaient le nord du Mali.
 
Elle a pour objectif de remettre sur pied une armée malienne sous-entraînée et sous-équipée en apportant une expertise dans la préparation opérationnelle, le soutien logistique, le renseignement et la formation des unités combattantes sur le camp de Koulikoro (60 km au nord-est de Bamako).
 
La vaste région du nord du Mali était tombée en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda, après la déroute de l'armée face à la rébellion à dominante touareg, d'abord alliée à ces groupes qui l'ont ensuite évincée.
 
Ces jihadistes ont été dispersés et en grande partie chassés après l'intervention internationale, qui se poursuit actuellement.
 
Mais des zones échappent encore au contrôle des forces nationales et internationales, malgré la signature en mai-juin 2015 d'un accord de paix entre le gouvernement, les groupes qui le soutiennent, et l'ex-rébellion, destiné à isoler définitivement les jihadistes.
 
Longtemps concentrées dans le nord, les attaques se sont étendues à partir de 2015 vers le centre, puis le sud du pays.


Source: IZF


Mardi 22 Mars 2016 - 10:16


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