Au Mali, l'activiste surnommé Ras Bath est un symbole de la contestation pour la jeunesse. Il dénonce sur les réseaux sociaux la politique gouvernementale, en particulier tout ce qui touche à la corruption. L'année dernière, il avait évoqué les mauvaises conditions de travail des militaires maliens et le détournement de leur prime. Lundi, des centaines de personnes étaient rassemblées devant la cour d'appel quand l'activiste en est ressorti, le poing levé, juché sur une voiture.
Le ministre de la Justice, Mamadou Konaté, a immédiatement donné sa démission. « L’ambiance délétère du moment, dit-il, nous conduit à courber l’échine devant les anomalies, à fermer les yeux devant les violations, de peur des troubles et des violences de rue. » Il faut rappeler que les élections présidentielles approchent, elles sont prévues pour 2018. Le gouvernement sait que Ras Bath est capable de mobiliser des foules. C'est d'ailleurs ce qu'il a fait l'été dernier, en s'engageant contre la révision constitutionnelle, qui a finalement été reportée sous la pression de la rue.
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