Connectez-vous S'inscrire
PRESSAFRIK.COM , L'info dans toute sa diversité (Liberté - Professionnalisme - Crédibilité)

​"Swissleaks" ou fuites suisses : comment les "cafards" ont été débusqués.

Ce qu'il est convenu d'appeler "l'affaire Swissleaks" ou fuites Suisses occupent les débats dans les chaumières. Aussi bien au Sénégal qu'à l’internationale, cet esclandre polarise bien des attentions et des surprises.



​"Swissleaks" ou fuites suisses : comment les "cafards" ont été débusqués.
Les journalistes du Consortium international des journalistes d’investigation, l’ICIJ, une collaboration entre enquêteurs de plusieurs médias dont Le Monde, révèlent des noms  de détenteurs de compte de la banque HSBC en Suisse sur la période 2005-2007. Un dossier fouillé baptisé "Swissleaks", ou fuites suisses. 
«Fruit d’investigations hors norme, menées entre Paris, Washington, Bruxelles ou Genève», écrivent cependant nos confrères du "Monde" qui ont récupéré puis partagé avec le consortiumn la somme gigantesque d’informations contenues dans ces fuites, l’enquête médiatique internationale porte sur 60.000 fichiers reliés à plus de 100.000 clients et 20.000 sociétés offshore de la banque, pour une somme de 180 milliards d’euros qui ont transité par HSBC sur la période. 
Nous avons cependant appris que le "Who’s Who des détenteurs de compte est impressionnant. Des trafiquants d’armes et des financiers de groupe terroristes, des chefs d’Etat (le roi du Maroc, Mohammed VI) et diplomates, des industriels, des sportifs, des membres du show business, acteurs, ou top model, un marchand de diamants, etc". 
Le Monde s'est penché sur les cas de 6.313 résidents français, en majorité des particuliers. Sont épinglés l’acteur et humoriste Gad Elmaleh, l’artiste Christian Boltanski, le coiffeur Jacques Dessange (qui auraient tous trois, selon le quotidienn régularisé leur situation), l’ancien footballeur Christophe Dugarry (qui n'a pas répondu au Monde) ou encore un sénateur UDI, Aymeri de Montesquiou (qui a nié posséder un compte à l'étranger). 
«Entrer» par les célébrités connues du grand public peut être un moyen d'accrocher les lecteurs sur des sujets aussi complexes. Après tout, si la finance «n'a pas de visage», il semble que ses bénéficiaires aient bien des noms et des adresses. 
Mais les quelques noms connus qui seront sans doute ceux qu'on retiendra de l'affaire, ne sauraient résumer l'ampleur du problème, même si chacun y participe à mesure de ses –confortables– moyens. Dans un contexte de crise des finances publiques et d’inégalités croissantes, la difficulté consiste à partager avec le grand public les résultats d’investigations si complexes à un niveau plus «macro». L'évasion fiscale s'observe à travers des fichiers de clients, des traces informatiques de transferts, des montages complexes réalisés par des cabinets de conseil. Bien souvent, l'illustration visuelle de ces sujets se réduit à des logos de banque ou à des sièges situés dans des paradis fiscaux où, souvent, il n'y a rien à voir... 
Le Monde a d'ailleurs réalisé une vidéo de 3 minutes pour rendre son feuilleton plus digeste.


Mardi 10 Février 2015 - 10:40


div id="taboola-below-article-thumbnails">

Nouveau commentaire :
Facebook Twitter