La Suisse a fait une demande d'entraide judiciaire internationale à la Gambie dans une affaire de pillage de bois précieux au Sénégal. Les autorités de Banjul l'ont confirmé hier, au lendemain de la diffusion d'un documentaire sur le sujet à la télévision suisse RTS. Comme l'indique la demande d'entraide, Bern a ouvert une procédure contre son ressortissant Nicolaï Buzaïanu, accusé depuis juin 2019 de crime de guerre, pour avoir pillé le bois de rose de Casamance. Un trafic décrit hier dans un documentaire de la télévision suisse RTS.
« Je coupais le bois en Casamance et je le vendais en Gambie », entend-t-on par exemple d'une voix anonymisée dans le film. La voix off d'Isabelle Ducret, co-auteure du documentaire, reprend : « Entre 2014 et 2017, un homme d'affaires suisse s'allie au président autocrate de la Gambie pour monter un business très profitable d'exportation de bois. »
Aujourd'hui, elle explique à RFI qui donne l'information : « Lorsqu'on a réalisé, trois ans plus tard, que rien n'avait bougé, on a repris l'enquête et on a trouvé énormément d'éléments sur place qui confirmait toute cette question de trafic de bois illégal entre la Casamance et la Gambie. »
Au sein de l'ONG Trial International, qui a porté plainte contre l'homme d'affaire suisse, on se réjouit de cette accélération de la justice. Pour Benoît Meystre, le crime de guerre est caractérisé : « Dès qu'il y a une appropriation illégitime dans une zone de conflit, on peut en fait parler de crime de guerre. Après, il faudra démontrer que ce citoyen suisse connaissait l'existence de ce conflit armé et qu'il savait où il mettait les pieds lorsqu'il s'engageait dans ce trafic. »
L'audition des témoins et des suspects va pouvoir commencer. L'entraide judiciaire pourrait être demandée au Sénégal, qui pourrait aussi se porter plaignant pour avoir été pillé de ses ressources.
« Je coupais le bois en Casamance et je le vendais en Gambie », entend-t-on par exemple d'une voix anonymisée dans le film. La voix off d'Isabelle Ducret, co-auteure du documentaire, reprend : « Entre 2014 et 2017, un homme d'affaires suisse s'allie au président autocrate de la Gambie pour monter un business très profitable d'exportation de bois. »
Aujourd'hui, elle explique à RFI qui donne l'information : « Lorsqu'on a réalisé, trois ans plus tard, que rien n'avait bougé, on a repris l'enquête et on a trouvé énormément d'éléments sur place qui confirmait toute cette question de trafic de bois illégal entre la Casamance et la Gambie. »
Au sein de l'ONG Trial International, qui a porté plainte contre l'homme d'affaire suisse, on se réjouit de cette accélération de la justice. Pour Benoît Meystre, le crime de guerre est caractérisé : « Dès qu'il y a une appropriation illégitime dans une zone de conflit, on peut en fait parler de crime de guerre. Après, il faudra démontrer que ce citoyen suisse connaissait l'existence de ce conflit armé et qu'il savait où il mettait les pieds lorsqu'il s'engageait dans ce trafic. »
L'audition des témoins et des suspects va pouvoir commencer. L'entraide judiciaire pourrait être demandée au Sénégal, qui pourrait aussi se porter plaignant pour avoir été pillé de ses ressources.
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