La torche du souvenir qui a fait le tour du Rwanda, durant une procession dans l'arrondissement de Kicukiru le 5 avril 2014. Elle retournera le 7 avril au memorial de Kigali pour marquer les 20 ans du génocide Simon Maina AFP
Michel Flesch ne pourra comme prévu remplacer lundi, à la cérémonie officielle de lancement des commémorations, la garde des Sceaux française, Christiane Taubira. Son déplacement avait été annulé après que le président rwandais Paul Kagame eut de nouveau accusé la France d'avoir joué un « rôle direct dans la préparation du génocide » et d'avoir participé « à son exécution même ».
« Hier à 22h30, le ministère des Affaires étrangères rwandais m'a téléphoné pour m'informer que je n'étais plus accrédité pour les cérémonies », a expliqué Michel Flesch, indiquant qu'il ne se rendrait donc pas au Stade Amahoro - le plus grand stade de la capitale rwandaise - où le président Kagame doit lancer dans la matinée les commémorations officielles.
Par ailleurs, « à la question de savoir si je pouvais me rendre dans l'après-midi au mémorial (du génocide) de Gisozi, pour y déposer une gerbe, il m'a été répondu ''non'' », a-t-il ajouté.
La France, alliée en 1994 du régime extrémiste hutu à l'origine du génocide et dont le rôle dans les massacres reste controversé, avait initialement décidé samedi d'annuler sa participation aux cérémonies, après les propos de M. Kagame, avant d'annoncer dimanche soir qu'elle serait représentée par son ambassadeur.
Cette nouvelle tension entre Kigali et Paris marque un coup d'arrêt à la normalisation des relations entre les deux pays qui, malgré une réconciliation officielle en 2010, restent très instables. La France a admis en 2010 « de graves erreurs d'appréciation » au Rwanda mais a toujours refusé de présenter des excuses, attendues par Kigali.
Les commémorations du 10e anniversaire du génocide de 2004 avaient déjà été marquées par un grave incident entre Kigali et Paris. La délégation française, conduite par le secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères de l'époque, Renaud Muselier, avait raccourci sa visite, après que M. Kagame s'en fut pris dans son discours aux Français qui « ont l'audace de rester là sans s'excuser ».
Entre avril et juillet 1994, quelque 800.000 personnes, essentiellement issues de la minorité tutsi, ont été massacrées en une centaine de jours au Rwanda.
Coup de fil
« Hier à 22h30, le ministère des Affaires étrangères rwandais m'a téléphoné pour m'informer que je n'étais plus accrédité pour les cérémonies », a expliqué Michel Flesch, indiquant qu'il ne se rendrait donc pas au Stade Amahoro - le plus grand stade de la capitale rwandaise - où le président Kagame doit lancer dans la matinée les commémorations officielles.
Par ailleurs, « à la question de savoir si je pouvais me rendre dans l'après-midi au mémorial (du génocide) de Gisozi, pour y déposer une gerbe, il m'a été répondu ''non'' », a-t-il ajouté.
La France, alliée en 1994 du régime extrémiste hutu à l'origine du génocide et dont le rôle dans les massacres reste controversé, avait initialement décidé samedi d'annuler sa participation aux cérémonies, après les propos de M. Kagame, avant d'annoncer dimanche soir qu'elle serait représentée par son ambassadeur.
Coup d'arrêt à la normalisation des relations entre la France et le Rwanda
Cette nouvelle tension entre Kigali et Paris marque un coup d'arrêt à la normalisation des relations entre les deux pays qui, malgré une réconciliation officielle en 2010, restent très instables. La France a admis en 2010 « de graves erreurs d'appréciation » au Rwanda mais a toujours refusé de présenter des excuses, attendues par Kigali.
Les commémorations du 10e anniversaire du génocide de 2004 avaient déjà été marquées par un grave incident entre Kigali et Paris. La délégation française, conduite par le secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères de l'époque, Renaud Muselier, avait raccourci sa visite, après que M. Kagame s'en fut pris dans son discours aux Français qui « ont l'audace de rester là sans s'excuser ».
Entre avril et juillet 1994, quelque 800.000 personnes, essentiellement issues de la minorité tutsi, ont été massacrées en une centaine de jours au Rwanda.
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