« Bienvenue en enfer. » Ni cynisme ni ironie dans la voix de ce jeune bénévole français de Médecins sans frontières (MSF). Mais une pointe de détresse qui se lit dans ses yeux cernés par la fatigue. Son « enfer » s'appelle Elwa, dans les faubourgs de Monrovia, la capitale du Liberia. Elwa, le plus grand centre de traitement jamais mis sur pied par l'ONG française pour lutter contre une épidémie. Un camp de grandes tentes blanches, où MSF court désespérément après Ebola, ce virus terriblement contagieux qui provoque des fièvres hémorragiques souvent fatales et qui a déjà tué plus de 2 000 personnes en Afrique de l'Ouest, dont plus de la moitié au Liberia.
Ce qui est infernal pour ce jeune volontaire, ce n'est pas de côtoyer la mort. Ce qui le hante, c'est que, depuis trois jours, au travers de la haute porte grillagée et cadenassée d'Elwa, il envoie mourir ailleurs les malades qu'il ne peut pas faire entrer dans le centre de traitement déjà plein à craquer. « Il n'y a rien de pire pour nous, sur le plan humain et sanitaire, parce que l'on ne coupe pas la chaîne de contamination », lâche, dépitée, Laurence Sailly, coordinatrice des urgences à MSF Belgique, l'antenne de l'ONG française experte dans la lutte contre Ebola. « On est débordés, mais il faut garder le centre sous contrôle pour les employés et les malades. Donc on refuse des gens. Et c'est insupportable », soupire-t-elle.
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