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À la Une: les Soudanais font de la résistance



« Lundi matin, relate Le Monde Afrique, lorsque les Soudanais se sont réveillés après l’appel à la prière, les télécommunications avaient été coupées. La journée commençait dans un silence inquiétant, rappelant les heures les plus sombres d’un pays qui a déjà connu trois dictatures militaires. » Le coup d’État kaki avait démarré…
 
« Sans possibilité d’appeler leurs proches ou de s’organiser sur les réseaux sociaux, les habitants de Khartoum ont entrouvert leur porte ou leur fenêtre, puis ils sont descendus à l’angle de la rue, raconte le correspondant du Monde. Par petits groupes, ils ont convergé vers le centre de la capitale. Progressivement, le ciel s’est couvert de fumée noire. En quelques heures, ils étaient des milliers à défiler, spontanément, slalomant entre les barricades de briques et de pneus brûlés dressées pour ralentir le déploiement des forces de sécurité. »
 
Tirs à balles réelles
Et « cette fois encore, rapporte Le Monde Afrique, l’armée soudanaise a ouvert le feu sur sa population. Des médecins de l’hôpital Royal Care, à Khartoum, ont vu arriver des manifestants grièvement blessés en fin de matinée, les têtes et les parties hautes du corps avaient été visées. A minuit, une source au sein du ministère de la santé dressait le bilan provisoire de la journée, rappelant qu’il pourrait très vite s’aggraver : sept morts et 140 blessés. (…) Hier après-midi, dans les rues de Khartoum, les manifestants n’ont pas attendu le résultat des tractations internationales. L’Association des professionnels soudanais et les comités de résistance ainsi que de nombreux syndicats ont appelé à la désobéissance civile et à la grève générale. Face à la répression, la rue scandait que la révolution resterait pacifique. Tard dans la nuit, alors que les communications n’étaient toujours pas rétablies, certains s’époumonaient encore : "Les balles ne tuent pas, ce qui tue, c’est le silence imposé au peuple". »
 
Justifications…
Alors, relate Le Point Afrique, « l’homme fort du pays, le général Abdel Fatah al-Burhan, lors d’une conférence de presse fleuve hier à Khartoum, a défendu son coup de force et l’armée. Accusé d’avoir "trahi" la révolte de 2019, il a affirmé avoir dissous les autorités chargées de mener la transition vers un pouvoir civil et des élections, car, dit-il, "certains attaquaient l’armée", "composante essentielle de la transition". En résumé, condense Le Point Afrique, l’armée a été forcée d’intervenir pour résoudre une crise politique croissante qui, selon lui, aurait pu conduire à une guerre civile. "Oui, on a arrêté des ministres et des politiciens, mais pas tous", a-t-il ajouté. »
 
Toutefois, rapporte encore Le Point Afrique, « les propos du nouvel homme fort du Soudan n’ont visiblement pas rassuré. Les Soudanais ne sont pas près de céder. »
 
… mais détermination
Et « il faut saluer le courage et la détermination du peuple soudanais, s’exclame Le Pays au Burkina Faso. Le peuple soudanais, qui, loin de céder à la peur et de baisser les bras, semble au contraire prêt au sacrifice suprême pour sa liberté. C’est pourquoi cette résistance populaire sonne comme une interpellation de la communauté internationale à jouer sa partition en maintenant la pression pour remettre la transition soudanaise sur les rails de la cogestion civilo-militaire qui devait conduire le pays à des élections pluralistes. Il lui faudra, pour cela, mettre un point d’honneur à faire respecter le chronogramme et le calendrier électoral. C’est, estime Le Pays, la seule façon, pour la communauté internationale, à commencer par l’Union africaine, de redorer quelque peu son blason après avoir brillé par sa mollesse dans les précédents malien, tchadien et guinéen qui apparaissent peu ou prou comme autant d’encouragements pour les militaires soudanais et autres apprentis-putschistes encore tapis dans l’ombre. »
 
Pressions suffisantes ?
Enfin, les pressions de la rue et les pressions internationales pourront-elles faire plier les militaires ?
 
« Les Etats-Unis ont d’ores et déjà décidé de suspendre leur aide au Soudan, pointeL’Observateur Paalga. Washington avait promis de soutenir la transition à hauteur de 700 millions de dollars. Un joli paquet dont le pays aura du mal à se passer. (…) Le front intérieur lui aussi se mobilise, donc (…). Il faut espérer, conclut le quotidien ouagalais, que la conjonction de toutes ces pressions intérieures et extérieures obligera le général à battre en retraite (…). »

RFI

Mercredi 27 Octobre 2021 - 09:46


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1.Posté par Lucinda le 27/10/2021 15:09
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