Quiproquo ou mauvaise volonté ? En Angola, la remise de la dépouille mortelle de l'ancien chef rebelle, Jonas Savimbi, à sa famille ne s'est pas déroulée comme prévu ce mardi 28 mai. Pour mémoire, Jonas Savimbi avait été tué lors d'un accrochage avec les forces gouvernementales angolaises en 2002.
Sa mort avait mis fin à un conflit qui durait depuis l'indépendance de l'Angola, en 1975. Une commission chargée de l'exhumation et de l'inhumation de la dépouille mortelle de Jonas Savimbi avait été mise en place en 2018 sur ordre de Joao Lourenço, qui a succédé en 2017 à José Eduardo dos Santos, aux commandes du pays pendant trente-huit ans.
Dans le cadre des travaux de cette commission, le corps de Jonas Savimbi a été exhumé le 31 janvier dernier, et une analyse ADN avait permis de l'authentifier.
Mardi, la famille devait récupérer sa dépouille mortelle pour différentes cérémonies avant son inhumation officielle le 1er juin. Mais alors que la famille de l'ancien chef rebelle et les dirigeants de l'UNITA, aujourd'hui la plus grande force politique de l'opposition, attendaient à Cuito, dans le centre du pays, les autorités disent avoir transporté le corp à Andulo, à plus de 600km de là, près du village natal de Savimbi où il doit être inhumé.
Un contre-temps qui peut avoir une incidence politique
Durão Cheya Savimbi, l'un de fils de Jonas Savimbie s'avoue « embarrassé » d'autant qu'il y avait là, pour attendre la dépouille, des amis et des militants. « Qu’est-ce qu’on va faire maintenant ? Et puis, est-ce que la dépouille qui est là est vraiment papa ? Cela nous pose vraiment un problème », s'interroge Durão Cheya Savimbi, interrogé par Neidy Ribeiro, envoyée spéciale de la rédaction lusophone de RFI était à Cuito.
Ce contre-temps va « gêner, vraiment, le rapport entre le gouvernement actuel et les gens qui ne pensent pas forcément comme eux. Il faut qu’ils acceptent qu’en Angola il y en a qui sont pour l’Unita, il y en a qui sont pour le MPLA, il y en a qui sont pour les autres partis politiques. Moi, je pense qu’on vient de rater une bonne occasion pour qu’on puisse créer une bonne ambiance pour la réconciliation nationale ».
Pour Pedro Sebastião, ministre d'Etat et chef de la sécurité du président João Lourenço, c'est la famille qui n'a pas respecté le plan prévu. Il accuse l'Unita de sabotage.
Sa mort avait mis fin à un conflit qui durait depuis l'indépendance de l'Angola, en 1975. Une commission chargée de l'exhumation et de l'inhumation de la dépouille mortelle de Jonas Savimbi avait été mise en place en 2018 sur ordre de Joao Lourenço, qui a succédé en 2017 à José Eduardo dos Santos, aux commandes du pays pendant trente-huit ans.
Dans le cadre des travaux de cette commission, le corps de Jonas Savimbi a été exhumé le 31 janvier dernier, et une analyse ADN avait permis de l'authentifier.
Mardi, la famille devait récupérer sa dépouille mortelle pour différentes cérémonies avant son inhumation officielle le 1er juin. Mais alors que la famille de l'ancien chef rebelle et les dirigeants de l'UNITA, aujourd'hui la plus grande force politique de l'opposition, attendaient à Cuito, dans le centre du pays, les autorités disent avoir transporté le corp à Andulo, à plus de 600km de là, près du village natal de Savimbi où il doit être inhumé.
Un contre-temps qui peut avoir une incidence politique
Durão Cheya Savimbi, l'un de fils de Jonas Savimbie s'avoue « embarrassé » d'autant qu'il y avait là, pour attendre la dépouille, des amis et des militants. « Qu’est-ce qu’on va faire maintenant ? Et puis, est-ce que la dépouille qui est là est vraiment papa ? Cela nous pose vraiment un problème », s'interroge Durão Cheya Savimbi, interrogé par Neidy Ribeiro, envoyée spéciale de la rédaction lusophone de RFI était à Cuito.
Ce contre-temps va « gêner, vraiment, le rapport entre le gouvernement actuel et les gens qui ne pensent pas forcément comme eux. Il faut qu’ils acceptent qu’en Angola il y en a qui sont pour l’Unita, il y en a qui sont pour le MPLA, il y en a qui sont pour les autres partis politiques. Moi, je pense qu’on vient de rater une bonne occasion pour qu’on puisse créer une bonne ambiance pour la réconciliation nationale ».
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