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Après le FMI, les Partenaires techniques et financiers s'inquiètent de la situation économique du Sénégal

Ce n’est pas seulement le Fonds monétaire international (FMI) qui s’inquiète de l’état de l’économie sénégalaise. Les partenaires techniques et financiers (Ptf) de notre pays ne sont pas eux non plus satis- faits du tableau de bord de notre économie. Ils ont clairement demandé, lors de la Revue annuelle conjointe tenue hier avec le gouvernement, la mise en place de réformes structurelles pour équilibrer l’économie. Ce afin qu’il y ait une « cohérence des approches ».



Tout comme la récente mission du FMI qui avait déploré l’insuffisance des réformes du Gouvernement, les partenaires techniques et financiers estiment que, pour l’équilibre de notre économie, il urge de procéder à certaines reformes structurelles. A en croire Mme Irène Mingasson, représentante de l’Union européenne, c’est une question de ‘cohérence des approches’. « C’est pourquoi, nous, partenaires, recommandons, entre autres, d’améliorer le portail institutionnel des réformes et des  dispositifs de contrôle interne, de consolider la stabilité macroéconomique à travers la gestion prudente. Ce qui implique la rationalisation des subventions énergétiques, une mobilisation accrue des recettes fiscales et une accélération des ré- formes du système des finances publiques par la mise en œuvre des directives de l’UEMOA  »,  a-t-elle préconisé à l’endroit de l’Etat.

Cependant, un tel tableau n’a pas semblé secouer le ministre de l’Economie, M. Amadou Hott, qui présidait hier la rencontre de la RAC tenue avec les partenaires techniques et financiers. «Les  ressources mobilisées  pendant  la  période  2014-2018 ont  été  principalement  affectées  aux  secteurs  porteurs  de  croissance,  mais  égale- ment  créateurs  d’emplois  ;  notamment l’agriculture,  l’énergie,  les  infrastructures, l’habitat et le tourisme. Le développement du capital humain, la sauvegarde de l’environnement, l’autonomisation des femmes, la lutte contre les inégalités, la gouvernance et le  renforcement  de  la  sécurité  des  personnes  et  des  biens  ont  été  aussi  pris  en compte dans l’allocation des ressources », a assuré le ministre, Amadou Hott venu présider l’atelier de la RAC aux cotés du représentant du ministre chargé du suivi du PSE. A l’en croire, cette politique consistant à affecter les ressources financières en priorité vers les secteurs porteurs de croissance, a eu les résultats escomptés. Ainsi, sur le plan agricole, la productivité s’est considérablement renforcée, selon Amadou Hott. « Les productions de riz et d’arachide ont  plus que doublé sur la période pour  atteindre  en  2018 respectivement 1.156.000 tonnes  et  1.500.000 tonnes.  Les  exportations horticoles ont observé la même  tendance  pour  se situer à 122.000 tonnes en 2018  »,  précise-t-il.

En matière de développe- ment des infrastructures et services de transport, l’ancien patron du Fonsis renseigne que les réalisation,  ont porté sur la construction et la réhabilitation de près de 1363 km de routes, de 213 km d’autoroutes, de pistes pour le dés- enclavement des zones de production et l’accessibilité en milieu rural. Le ministre a aussi cité le renouvellement du parc automobile de transport public, le train express régional, l’aéroport international Blaise Diagne et la nouvelle compagnie Air Sénégal.

Des inquiétudes sur le volet Education

Le ministre de l’Economie a décerné le même satisfecit au gouvernement dans le domaine de l’énergie où il se félicite de la réalisation « d’importants progrès dans l’ac- cès aux services énergétiques, facteur essentiel  de  productivité et  de  compétitivité  de nos entreprises ». S’agissant du développe- ment du capital humain et de la protection sociale, des mesures volontaristes ont été prises, dit-il, pour réduire les inégalités et la pauvreté avec les bourses de sécurité familiale, la Couverture maladie universelle et l’élargissement de la carte scolaire et universitaire.

Poursuivant, Amadou Hott soutient aussi que « le secteur de la santé a connu des  avancées  significatives  dans  la  lutte contre la mortalité maternelle, les mortalités infantiles, et l’amélioration de la santé des populations avec un taux de couverture de 49,64 %  ». 

Toutefois, reconnaît-il, dans la mise en œuvre des politiques publiques, le cadre scolaire se révèle problématique.
«Dans le sous secteur de l’éducation, des efforts consentis en termes de mobilisation des ressources, les résultats sont encore faibles en matière d’accès et de qualité. Des mesures  idoines  sont  à  proposer  pour  l’efficience  et  l’efficacité  des  dépenses  dans l’éducation, la formation ainsi que l’amélioration de la  réussite des élèves», a-t-il reconnu.    Par ailleurs, sur le plan macroéconomique, le Sénégal continue de clignoter au vert malgré un endettement assez lourd.
«Pour les finances publiques, on a constaté que le  ratio d’endettement de- meure toujours en dessous de la norme communautaire  qui  est  de  70  %    bien  que  le Sénégal a eu à connaitre en valeur absolue une  dette  qui  tourne  autour  de  7000 mil- liards en 2018 et en 2017 nous étions à 5000 milliards, à peu prés un accroissement de 22%  mais  nous  sommes  toujours  sous  la fourchette des 70 % du PIB», a tenu à rassu- rer Bachir Diop, le représentant du ministre en charge du PSE.

Le Témoin


Mardi 1 Octobre 2019 - 10:32


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