Depuis lundi 28 octobre, Pékin contrôle minutieusement le récit des évènements qui ont conduit à la mort de cinq personnes au pied du portrait de Mao. D’abord qualifiée «d’accident majeur», l’équipée meurtrière de la voiture kamikaze a été requalifiée en «attaque suicide», puis en acte «terroriste». Désormais, Pékin désigne un coupable présumé : le Mouvement islamique du Turkestan oriental (MITO).
Un « soutien en coulisse »
Meng Jianzhu, le ministre chinois de la Sécurité publique, qui s’exprimait lors d’un déplacement en Ouzbékistan, se veut formel. L’attentat de la place Tiananmen a reçu, selon le patron de la sécurité publique chinoise, le «soutien en coulisse» de l’organisation séparatiste islamiste armée «basée en Asie centrale et occidentale».
Dès mercredi 30 octobre, les enquêteurs déclaraient avoir retrouvé des bannières portant des «signes religieux extrémistes» ainsi que deux armes blanches, une matraque et des jerricans d’essence dans la carcasse calcinée du véhicule, devant la Cité interdite. Ce n’est pas la première fois que Pékin pointe du doigt ce mouvement qui revendique l’autonomie du Turkestan oriental, nom attribué par ses militants à la province autonome ouïghoure du Xinjiang. L’organisation a été qualifiée de «proche d’al-Qaïda» par l’ONU, en 2002.
Une motivation toujours incertaine
Selon Pékin, elle serait responsable des troubles sporadiques qui agitent cette région musulmane de l’extrême-ouest de la Chine. Pour le régime chinois, en effet, seuls des éléments extérieurs peuvent venir perturber «l’harmonie» qui règne en Chine. Une thèse contestée par de nombreux experts, qui doutent des capacités à agir de l’organisation depuis le Pakistan et l’Asie centrale.
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