Bassins de rétention, Plan Jaxaay : "des scandales plus graves que l’ANOCI", selon Tanor Dieng

Les leaders de Bennoo Siggil Senegaal sur les pas du Premier ministre. Trois jours seulement après la visite de Souleymane Ndéné Ndiaye dans la banlieue, Ousmane Tanor Dieng a conduit une délégation de l’opposition pour aller au chevet des sinistrés de la banlieue. La délégation de l’opposition s’est respectivement rendue à Golf Sud, à Sam Notaire, à Ndiaréme Limamoulaye, à Wakhinane-Nimzatt, à Djiddah Thiaroye Kaw et à Thiaroye Gare. Si dans certaines localités comme Golf sud, Sam Notaire, Thiaroye Kao et Thiaroye Gare il n’y a pas eu d’hostilité, cela n’a pas le cas ailleurs. Elle a été confrontée à la furie des jeunes du Parti Démocratique Sénégalais (PDS). A Djiddah Thiaroye Kao, les jeunes libéraux ont hué les leaders et responsables de Benoo Siggil Senegaal notamment le chef de délégation, Ousmane Tanor Dieng : «Vous n'avez rien fait lorsque vous étiez au pouvoir, vous êtes grandement responsables de la situation que traverse le pays», ont-ils lancé. Cependant, le chef de file du PS n’a pas accordé de l’importance.

Ousmane Tanor Dieng a, en outre, estimé que le plan ORSEC a été déclenché avec beaucoup de retard et qu’il trouve insuffisant les deux milliards dégagés pour l'accompagner. "D'ailleurs comme elles l'ont dit, les populations ne sentent pas les effets du plan. Il est indispensable que l'état réagisse vite pour les soutenir. Ce n'est pas une aumône mais le devoir de l'état", a-t-il indiqué.

Le porte-parole de l’opposition dans cette visite a, par ailleurs, exprimé ses «sérieux doutes» sur le coût avancé des bassins de rétention. Il a été dit que chaque bassin de rétention a coûté quatre milliards de nos francs. «Si cela est vrai, je pense qu'il y a encore des choses plus graves que l'ANOCI. Il faudra dans ce cas faire les contes et mécomptes du plan Jaxaay dans son ensemble dont le coût global tourne autour de cent milliards de francs», a souligné le socialiste en chef. Pour lui, «il aurait été plus intelligent d'utiliser les centaines de milliards dépensés sur la corniche et la Vdn pour la banlieue». Ousmane Tanor Dieng de faire savoir que «certes le problème ne serait pas définitivement réglé, il serait atténué ou réglé à moitié». Il a, en outre, fustigé le fait que le chef de l’Etat soit en villégiature au bord du lac Léman en Suisse au moment où les populations sont dans une profonde détresse.