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Benyamin Netanyahu promet aux civils de Rafah une évacuation «sécurisée»

La menace d'une offensive israélienne persiste dimanche contre Rafah, ville du sud de la bande de Gaza où le Hamas redoute « des dizaines de milliers de morts » parmi la population civile qui bénéficiera d'un « passage sécurisé » pour en partir, selon le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu.



Benyamin Netanyahu promet aux civils de Rafah une évacuation «sécurisée»
■ Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu a déclaré avoir ordonné à l'armée d'élaborer un plan visant à évacuer les civils de Rafah, où il prévoit de lancer une « opération massive » et de vaincre les derniers bataillons du Hamas. Après Gaza City, puis Khan Younès, Israël vise désormais une opération au sol dans cette ville jouxtant l'Égypte, à l'extrême sud de la bande de Gaza, dans le cadre de son offensive militaire contre le mouvement islamiste palestinien Hamas.
 
■ Le Hamas a averti samedi qu'une offensive sur Rafah pourrait faire « des dizaines de milliers de morts et de blessés » dans cette ville, où sont réfugiés des centaines de milliers de Palestiniens que le Premier ministre israélien veut évacuer, suscitant l'inquiétude à l'étranger. Benyamin Netanyahu a cependant promis aux civils de Rafah une évacuation « sécurisée ».
 
■ L'armée et l'agence de la sécurité intérieure israéliennes ont par ailleurs affirmé samedi avoir découvert dans la ville de Gaza un tunnel du Hamas sous le quartier général de l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa). L'organisation, qu'Israël accuse d'être « totalement infiltrée » par le mouvement islamiste, a souligné que le bâtiment avait été évacué le 12 octobre.
 
■ Selon le dernier bilan du ministère de la Santé du Hamas, communiqué ce dimanche 11 février, 28 176 personnes ont été tuées à Gaza depuis le début de la guerre, le 7 octobre 2023. Il a fait état d'un total de 112 morts au cours des dernières 24 heures. Les victimes sont en majorité des femmes, des adolescents et des enfants. On dénombre également 67 784 blessés.
 
Israël demande des mesures à l'encontre de l'Unrwa
 
Israël demande des mesures à l'encontre de l'agence des Nations unies, telles que la démission immédiate du chef de l'Unrwa, Philippe Lazzarini, qui est, selon le ministre des Affaires étrangères, Israël Katz, impérative après la découverte de ce tunnel du Hamas situé sous le quartier général de l’agence onusienne pour les réfugiés palestiniens à Gaza, rapporte notre correspondant à Jérusalem, Michel Paul.
 
L’armée israélienne a présenté à la presse ce tunnel de près de 700 mètres de long à une profondeur de 18 mètres sous terre. Il s’agit selon les militaires israéliens d’un centre de données informatiques des renseignements de la branche armée du Hamas. Toujours selon Israël, le centre était relié au QG de l'Unrwa qui lui fournissait notamment de l'électricité.
 
Israël poursuit sa campagne contre cet organisme de l’ONU qu’il accuse d’avoir été infiltré par le Hamas. Le mois dernier le ministère israélien de la Défense a affirmé que 12 employés de l’agence avaient activement participé à l'attaque du 7 octobre. Cela avait provoqué le gel immédiat du financement de l'Unrwa par de nombreux pays. En réaction, les responsables de l’agence affirment ne pas avoir occupé leur QG depuis le 12 octobre - soit cinq jours après l'attaque du Hamas - et demandent l'ouverture d'une enquête indépendante.
 
Le Hamas prévient qu'une offensive sur Rafah entraînerait la fin des négociations pour un accord sur la libération des otages
 
Un haut responsable du Hamas a déclaré à la chaîne al-Aqsa, le média officiel de l'organisation, que « toute attaque à Rafah entraînerait la fin des négociations pour un échange de prisonniers ». De son côté, le ministre de la Défense israélien Yoav Galant a quant à lui déclaré que « l'intensification des opérations à Gaza nous rapproche d'un accord réel sur la libération des otages ».
 
L'Iran appelle à exclure Israël de l'ONU lors du 45e anniversaire de sa révolution
 
Le président iranien a appelé ce dimanche à exclure Israël de l'ONU, en célébrant le 45e anniversaire de la Révolution islamique, marqué par des rassemblements à Téhéran et dans les grandes villes d'Iran. Le soutien à la cause palestinienne, couplé aux critiques contre les pays occidentaux, États-Unis en tête, a été cette année le principal mot d'ordre des traditionnelles cérémonies de l'anniversaire de la révolution de 1979.
 
« Nous proposons d'exclure l'entité sioniste des Nations unies », a déclaré le président, Ebrahim Raïssi, en faisant allusion à Israël, un pays que ne reconnaît pas l'Iran. Car « ce qui arrive à Gaza aujourd'hui est un crime contre l'Humanité, et les soutiens de ce régime criminel sont les États-Unis et certains pays occidentaux », a-t-il ajouté au cours d'un discours prononcé devant des milliers de personnes rassemblées sur la place Azadi (« Liberté ») dans la capitale en ce jour férié.
 
Le ministère de la Santé du Hamas annonce un nouveau bilan de 28 176 morts
 
Le ministère de la Santé du Hamas a annoncé ce dimanche un bilan de 28 176 personnes tuées, en majorité des femmes, enfants et adolescents, dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien. Il a également fait état d'un total de 112 morts au cours des dernières 24 heures, et de 67 784 personnes blessées depuis le début de la guerre le 7 octobre.
 
Les combats se poursuivent à Khan Younès au nord de Rafah
 
À quelques kilomètres au nord, à Khan Younès, les combats se concentrent dans l'enceinte de l'hôpital Nasser, le plus grand du sud de Gaza, assiégé par les chars israéliens, où se trouvaient encore samedi 300 employés, 450 blessés et 10 000 déplacés, selon le ministère de la Santé du Hamas.
 
Ce dimanche, des colonnes de fumées consécutives à des bombardements israéliens sur Khan Younès étaient visibles depuis Rafah où près de 1,3 millions de Palestiniens sont toujours réfugiés.

Benyamin Netanyahu promet aux civils de Rafah une évacuation «sécurisée»
La police disperse une manifestation pour bloquer l'entrée d'aide humanitaire à Gaza à Kerem Shalom
 
Selon le quotidien Haaretz, la police israélienne a dispersé une manifestation contre l'entrée d'aide humanitaire à Gaza via le point de passage de Kerem Shalom au sud d'Israël. Les manifestants se seraient rassemblés dès 4h du matin pour bloquer un convoi d'aide humanitaire à destination des Gazaouis. Au moins 18 personnes auraient été arrêtées par la police et une quarantaine expulsées du point de passage.
 
Nouveau blocage de l'aide humanitaire pour Gaza au point de passage de Kerem Shalom : "Des manifestants sont venus camper, dès 4h du matin, pour faire pression sur le gouvernement israélien."
Pour Netanyahu, ceux qui disent qu'il ne « faut pas entrer dans Rafah » sont en train de dire « qu'il faut perdre la guerre »
 
Alors que de nombreux pays s'alarment des conséquences d'une intervention israélienne à Rafah Benyamin Netanyahu a répondu aux critiques s'inquiétant du sort des civils. « Ceux qui disent qu'il ne faut absolument pas entrer dans Rafah sont en réalité en train de nous dire qu'il faut perdre la guerre, et laisser le Hamas sur place », a affirmé le Premier ministre israélien dans une interview à la chaîne américaine ABC News.
 
L'offensive annoncée contre Rafah fait monter la tension entre Israël et l'Égypte
L’Égypte a émis des mises en garde par plusieurs canaux contre une offensive israélienne d’envergure contre Rafah. Le message a été transmis par le biais des diplomaties américaine et européenne, mais aussi directement par le biais des circuits de communications pour la sécurisation de la frontière égypto-israélienne, rapporte notre correspondant au Caire, Alexandre Buccianti.
 
Par ailleurs, l’état d’alerte des forces égyptiennes à la frontière avec Gaza a été accru. Selon des sources sécuritaires, des chars et des blindés ont aussi été déployés. Cette région est théoriquement démilitarisée des deux cotés de la frontière selon le traité de paix égypto-israélien de 1979. Toutefois, un accord à l’amiable avait été conclu permettant le déploiement de milliers de militaires égyptiens et de blindés dans le cadre de la lutte contre les terroristes du groupe État Islamique du Sinaï. Les pays arabes, Égypte en tête, rejettent un déplacement forcé des Gazaouis. Il est comparé à la Nakba quand des centaines de milliers de Palestiniens ont fui après la création de l’État d’Israël en 1948.
 
Benyamin Netanyahu promet aux civils de Rafah une évacuation « sécurisée »
 
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu affirme que l'armée israélienne assurera un « passage sécurisé » avant l'assaut prévu sur la ville de Rafah, dans la bande de Gaza, lors d'un entretien accordé à une chaîne américaine qui sera diffusé dimanche. Plus de 1,3 million de Palestiniens s'y sont réfugiés et la communauté internationale s'inquiète de leur protection alors que Benyamin Netanyahu a ordonné à l'armée de préparer une offensive sur Rafah.
 
« La victoire est à portée de main. Nous allons le faire. Nous allons prendre les derniers bataillons terroristes du Hamas et Rafah, qui est le dernier bastion », a déclaré le Premier ministre israélien dans l'émission « This Week with George Stephanopoulos », sur la chaîne ABC News qui sera diffusée dimanche et dont des extraits ont été publiés samedi soir. « Nous allons le faire tout en assurant un passage sécurisé à la population civile pour qu'elle puisse quitter » les lieux, a-t-il ajouté. « Nous mettons au point un dispositif détaillé pour y parvenir », a-t-il précisé, « nous n'abordons pas cela avec désinvolture ». Il a mentionné les zones au nord de Rafah qui ont été dégagées et pourraient être utilisées comme zones sécurisées pour les civils, selon lui.

RFI

Dimanche 11 Février 2024 - 11:21


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