
Depuis près d'un mois, le chef-lieu de la province du Soum, dans le nord du Burkina Faso, est assiégée par les hommes armés. Les terroristes, qui contrôlent les routes, empêchent les personnes et les marchandises d'entrer ou de sortir de la ville.
Dans cette commune rurale de près de 23 000 habitants, la situation humanitaire est devenue catastrophique. « Nous sommes dans une situation dramatique », déplore Badini Idrissa, porte-parole des organisations de la société civile de Djibo. « Aujourd'hui, un bidon d'eau coûte 75 francs CFA contre cinq ou dix auparavant. »
Le blocus imposé par les hommes armés asphyxie la commune. Les marchandises ne passent plus. La plupart des forages d'eau ont été sabotés. Et les troupeaux ne peuvent plus sortir paître, sans risquer la razzia.
D'après plusieurs habitants, les hommes armés les poussent à quitter la ville. « Une stratégie d'intimidation », analyse une source locale, qui estime que les terroristes prennent en otage la population de Djibo pour négocier en position de force avec les autorités locales. « Il s'agirait pour eux d'obtenir notamment de circuler plus librement dans la région », ajoute un analyste sécuritaire.
Ce n'est pas la première fois que Djibo subit un blocus. En 2020 déjà, les hommes armés l'avaient mise sous pression par le même moyen. À l'issue de ce bras de fer, des civils avaient observé des hommes réputés proches des groupes terroristes, circulant dans la ville, sans armes.
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