Cette fois, le risque semble s’être rapproché de ce pays parmi les premiers contributeurs de troupes au sein de l’Amisom. Et c’est Edouard Nduwimana, le ministre burundais de l’Intérieur qui s’est chargé de tirer la sonnette d’alarme, hier, au cours d’une rencontre avec les leaders de toutes les confessions religieuses oeuvrant au Burundi : « Aujourd’hui, nous avons des preuves suffisantes pour dire que ces groupes terroristes sont déjà implantés dans notre pays. On croyait jusqu’ici qu’aucun Burundais ne pouvait adhérer dans ces groupes criminels, mais nous avons constaté que des Burundais ont été recrutés, et vous avez sans doute entendu qu’il y en a qui ont été arrêtés ».
Il s’agit de deux jeunes gens burundais arrêtés à Gahumo, dans la province de Cankuzo, dans l’est du pays en provenance de la Tanzanie voisine. Ces jeunes gens auraient été recrutés par le biais des écoles coraniques et à travers une filière passant par le Kenya puis le Soudan du Nord, selon des sources des services de renseignements.
Appel au civisme
Le gouvernement burundais prend donc cette menace très au sérieux et il en appelle au civisme des responsables des confessions religieuses, au courant de tout ce qui se passe dans ce pays, très chrétien, selon le ministre Edouard Nduwimana : « Vous êtes implantés dans tout le pays, dans tous les quartiers, vous pouvez même savoir ce qui se passe, maison par maison. Il y en a même qui viennent confesser leurs péchés chez vous. Vous avez donc tout ce qu’il faut pour connaître tout ce qui se passe dans le pays ».
Ce qui éclaire d’un jour nouveau l’avertissement lancé par le Département d’Etat américain, qui déconseille aux citoyens des Etats-Unis la destination Burundi en raison notamment de risques élevés d’attentats terroristes.
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