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Centrafrique : La rébellion veut que Bozizé soit traduit devant la CPI

Dans un mémorandum présenté au premier jour des négociations avec le pouvoir centrafricain et l'opposition à Libreville, la coalition rebelle de la Séléka a demandé, mercredi 9 janvier, que le président François Bozizé soit traduit devant la Cour pénale internationale (CPI).



Centrafrique : La rébellion veut que Bozizé soit traduit devant la CPI

La Séléka "demande qu'une procédure soit engagée devant la CPI de La Haye contre François Bozizé", indique le texte. La rébellion accuse le président centrafricain de "faits de crimes de guerre et crimes contre l'humanité", parlant notamment de "détentions et séquestrations arbitraires" et de "disparitions, assassinats et exécutions sommaires".

 

RENÉGOCIATION DES ACCORDS DE PAIX

 

Des pourparlers cruciaux entre le pouvoir, la rébellion et l'opposition ont débuté mercredi sous l'égide des pays d'Afrique centrale qui tentent de trouver une issue pacifique à la profonde crise politico-militaire qui secoue le pays.

 

 

Les débats, entre le pouvoir fragilisé du président François Bozizé et la rébellion, victorieuse sur le terrain, vont porter principalement sur la renégociation d'accords de paix signés entre 2007 et 2011, notamment en 2008, entre le régime et la rébellion.

 

 

La Séléka a pris les armes le 10 décembre et a vite conquis la majeure partie du pays. Elle exige le "respect" de ces accords et réclame le départ de M. Bozizé, qui refuse de quitter le pouvoir sous la pression militaire.

 

 

"JE N'AI PAS À NÉGOCIER UNE FONCTION DE CHEF D'ÉTAT"

 

 

Le 21 décembre, les chefs d'Etat de la Communauté économique des Etats d'Afrique centrale (CEEAC), réunis dans la capitale tchadienne, avaient demandé à la rébellion de quitter les zones occupées. En l'absence de cessez-le-feu, la Séléka avait cependant continué sa progression fulgurante jusqu'aux portes de Bangui, balayant l'armée régulière.

 

 

Mardi soir, le président Bozizé, dans une charge violente, a clairement affirmé qu'il ne négocierait pas son départ. "Je n'ai pas à négocier [mon départ], est-ce que la rébellion représente le peuple centrafricain ? Je n'ai pas à négocier une fonction de chef d'Etat", a-t-il déclaré à la presse en réponse à un journaliste lui demandant s'il était prêt à satisfaire les exigences de la rébellion.

Source : Centrafrique-presse

 


Dépeche

Jeudi 10 Janvier 2013 - 08:59


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