Depuis des mois la force d’Afrique centrale (Fomac) demandait son départ. Les autorités de transition souhaitaient également le voir partir, tout en le ménageant. Au début du mois, le général Moussa Assimeh avait même été décoré pour sa participation aux opérations de désarmement à Bangui. Cérémonie lors de laquelle il fut élevé au grade de commandeur de l'ordre national de la reconnaissance centrafricaine
Pourtant les descentes du général Moussa et ses hommes dans certains quartiers de Bangui finissaient souvent en pillages et exactions. Aujourd'hui, ses éléments ont quitté la capitale. Selon la présidence, ils seraient tous repartis au Soudan, mais une autre source indique qu'une partie d'entre eux se trouveraient à l'intérieur du pays.
Arrangement financier ?
Alors qu'est ce qui a décidé le général Moussa à partir, a-t-il touché de l'argent ? «Non», répond la présidence centrafricaine qui jure qu'il n'y a eu «aucune contrepartie» à ce départ. Une source bien informée parle de pressions des Etats de la sous-région qui se seraient accrues ces derniers temps. A la présidence on confirme par ailleurs que le cas Moussa a été brièvement évoqué lors de la visite de Laurent Fabius à Bangui, il y a huit jours.
Quoiqu'il en soit ce départ intervient à la veille de l'ouverture à Ndjamena d'un sommet de la Communauté économique des Etats de l'Afrique centrale (CEEAC) consacré en grande partie à la situation en Centrafrique.
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