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Commercialisation des produits agricoles: les Niayes réfléchissent sur des approches idoines

Dans un contexte où l’Etat du Sénégal accorde une priorité absolue à la souveraineté alimentaire à travers l’agriculture dans le cadre de son Plan d’Actions Prioritaires (PAP II) du Plan Sénégal émergent (PSE) pour la relance de l’économie post-Covid, l’accès aux facteurs de production et l’amélioration des conditions de production et de facilitation de la commercialisation des produits des agriculteurs des Niayes, deviennent des objectifs impérieux. Pour concourir à la réussite de ce projet les acteurs dudit secteur se sont retrouvés à Thiès autour d’un atelier de partage sur les différents éléments définis pour les scoops dans les zones sud, nord et centre des Niayes.



 Pour ainsi contribuer à l’atteinte de cet objectif, CRADESC à travers son Programme d’Appui aux Agriculteurs des Niayes (PAAN) et son partenaire institutionnel, le Ministère du Commerce et des PME via son Programme d’appui à la compétitivité en Afrique de l’Ouest (PACAO), se sont engagés dans un consortium pour la révolution des pratiques horticoles des Niayes du Sénégal.

A cet effet, souligne le coordonnateur national de CRADESC, Oumar Ciss, « des jalons ont été déjà posés par une série d’actions servant à la sensibilisation et la mobilisation des acteurs de la chaine de valeurs horticoles des Niayes ». En effet, dans la logique de mieux informer les producteurs sur la valeur ajoutée des sociétés coopératives, plusieurs activités ont été organisées par CRADESC et son partenaire.

Entre autres, une rencontre d’échange autour des synergies entre les activités de CRADESC et de PACAO, trois ateliers de mise en place des Sous-COPIL dans les trois zones à Mboro, Bayakh et Leona, cinq réunions techniques du COPIL (Mboro, Potou, Diender, Loumpoul, Darou Khoudouss) et plusieurs réunions des Sous-COPIL pour travailler sur un programme de sensibilisation et de mobilisation de l’ensembles des OP des Niayes autour des sociétés coopératives.

M. Ciss remarque que « ces actions indispensables dans le processus de mise en place des sociétés coopératives ont convaincu les acteurs de la filière horticoles des Niayes à la nécessité de passer du mode d’organisation classique (GIE, Associations et Union) à l’installation de sociétés coopératives représentatives et viables pour une meilleure prise en charge des préoccupations des producteurs ».

Ainsi dans leur ferme volonté de boucler le processus de mise en place des sociétés coopératives des Niayes, CRADESC et PACAO décident d’organiser trois ateliers de partage sur les différents éléments définis pour les sociétés coopératives dans les zones Sud, et Centre des Niayes.

Un atelier de mise à niveau au cours duquel les acteurs du secteur ont insisté sur le fait qu’« avec ces nombreuses potentialités biophysiques et socio-économiques et sa position périurbaine qui favorise l’accès au marché urbaine et l’exportation, les NIAYES sont devenues une des zones de concentration humaine et économique la plus importante du pays ».

Etant de loin la première zone économique du Sénégal, elles jouent en effet un rôle stratégique dans le développement de l’activité horticole avec 60 % de leur production qui alimente l’essentiel des marchés urbains du Sénégal et offre des moyens de subsistance à une bonne partie des acteurs de la filière notamment les jeunes et les femmes.

L’expérience des Niayes à valoriser
Oumar Ciss rappelle qu’il s’agit d’une « zone essentiellement constituée d’exploitations de types familiaux combinés à des projets d’agrobusiness ». En effet, l’agriculture qui se développe dans les Niayes présente une configuration très diversifiée, allant des petites exploitations individuelles, fonctionnant sur la base de contrats de location de terres ou de métayage, aux grandes entreprises agricoles dont la production est prioritairement destinée au marché extérieur.

Et entre ces deux extrêmes, « on trouve un large éventail d’exploitations familiales qui présentent des niveaux de performance variables et qui sont intégrées à des degrés divers dans les mécanismes du marché », renseigne M. Ciss. Par ailleurs, l’expérience des Niayes dans les cultures d’exportation et leur proximité avec les infrastructures de base (aéroport, port, gare de fret, complexe feltiplex) les mettent dans une position privilégiée facilitant parallèlement la mobilisation de plusieurs catégories d’acteurs dans la chaine de valeur.

Toutefois, les producteurs des Niayes remarquent qu’« il existe un contraste entre la volonté et les capacités techniques des manageurs des coopératives agricoles à répondre aux besoins de leurs membres ». Outre ces manquements, ils s’interrogent surtout sur « les capacités organisationnelles et financières de ces dites coopératives quant à l’accomplissement de leurs missions ».

Autant de questionnements qui interpellent les systèmes de fonctionnement des OP des Niayes qui suscitent beaucoup d’espoir pour l’amélioration des conditions de travail et de vie des agriculteurs. D’où la nécessité d’un renforcement de leurs capacités organisationnelles pour les arrimer aux exigences du 9ème acte uniforme de l’OHADA sur les sociétés coopératives, qui reste un gage d’accès aux facteurs de production, d’amélioration des conditions de production et de facilitation de la commercialisation des produits des agriculteurs des Niayes.

L’objectif principal de l’atelier vise à former les représentants des OP membres des potentielles sociétés coopératives zonales sur le contenu des textes encadrant le fonctionnement des sociétés coopératives ainsi que le programme d’accompagnement proposé par CRADESC et PACAO, rapporte le correspondant du journal Le Témoin à Thiès.


Jeudi 29 Juillet 2021 - 10:56


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