Le communiqué du Conseil des ministres de ce mercredi 19 novembre 2025 présente le tourisme comme un secteur stratégique : un moteur de croissance, de création d’emplois, de compétitivité internationale et de développement territorial. Le Président de la République y exprime une volonté forte : accélérer la modernisation des zones touristiques, renforcer la promotion internationale, sécuriser les sites, valoriser le patrimoine, attirer les investisseurs et développer de nouvelles zones touristiques.
Autrement dit, la communication présidentielle dessine une ambition élevée, presque fondatrice, qui devrait logiquement s’accompagner d’un effort budgétaire conséquent.
Cependant, la réalité budgétaire, elle, raconte tout le contraire.
Une ambition de géant, des moyens de nain
Alors que le communiqué met en avant le rôle déterminant du tourisme dans l’économie nationale, le secteur ne reçoit que 0,15 % du budget général de l’État.
À ce niveau, on ne parle plus de sous-financement : on parle d’un financement symbolique, c’est une non-politique publique , incompatible avec les objectifs énoncés par le Chef de l’État.
Ce décalage pose une question simple :
Comment moderniser des zones touristiques, renforcer la promotion de la Destination Sénégal, sécuriser les sites, valoriser le patrimoine et attirer des investisseurs internationaux avec un budget si dérisoire ?
Le discours du Président de la République appelle à des transformations lourdes ; Ce soupçon de budget ne permet même pas d’assurer les fondamentaux.
Une ambition affichée, mais sans moyens réels pour l’exécuter
Dans les faits, la communication présidentielle évoque :
- la modernisation des zones touristiques,
- la montée en gamme de l’offre,
- la compétitivité de la destination,
- la promotion internationale,
- la création de nouvelles zones,
- la sécurisation des sites
- et même l’organisation d’événements continentaux comme ECOFEST.
Ce sont des projets qui, partout dans le monde, nécessitent des budgets importants, des agences puissantes et des stratégies opérationnelles robustes.
Or, le budget adopté n’est pas à la hauteur d’une stratégie touristique nationale. Il ne permet pas d’atteindre les objectifs fixés par la Présidence et ne reflète pas l’importance économique du secteur, qui représente pourtant 7 % du PIB et génère 580 milliards FCFA de recettes annuelles.
Une contradiction politique majeure
On a donc d’un côté :
- un discours présidentiel volontariste, qui inscrit le tourisme au cœur du développement national ;
et de l’autre :
- un arbitrage budgétaire qui ne traduit pas cette priorité, et qui limite mécaniquement la possibilité de mettre en œuvre les directives annoncées.
Cette contradiction crée un paradoxe politique évident :
l’État affirme vouloir accélérer un secteur qu’il finance comme un secteur secondaire.
Cela interroge la cohérence globale de la politique touristique.
Et cela donne l’impression que l’ambition est surtout portée dans la communication, bien plus que dans l’action publique réelle.
La question de fond : quelle est la véritable priorité nationale ?
Si le tourisme est réellement considéré comme un secteur stratégique — comme le dit le communiqué — alors le budget devrait le refléter.
S’il continue de recevoir des moyens marginaux, cela signifie que la priorité reste, pour l’instant, essentiellement discursive.
Ce décalage constant entre les annonces et les moyens interroge la sincérité politique de la stratégie gouvernementale.
Il ne s’agit pas ici de contester la vision exprimée par le Président : elle est juste, utile et nécessaire.
Il s’agit de constater qu’elle n’est pas suivie d’une traduction budgétaire qui lui donne une chance d’exister.
Le communiqué du Conseil des ministres affirme une ambition forte pour le tourisme.
Le budget adopté en 2026 ne l’assume pas
Tant que la communication présidentielle ne sera pas accompagnée d’un investissement à la hauteur des enjeux, le Sénégal continuera d’afficher des objectifs ambitieux — 3 millions de touristes, montée en gamme de la destination, hub aérien — sans disposer des moyens de les atteindre.
C’est ce paradoxe qu’il faut aujourd’hui dépasser :
Une politique touristique ne peut pas reposer sur des intentions, elle doit reposer sur des moyens.
Autrement dit, la communication présidentielle dessine une ambition élevée, presque fondatrice, qui devrait logiquement s’accompagner d’un effort budgétaire conséquent.
Cependant, la réalité budgétaire, elle, raconte tout le contraire.
Une ambition de géant, des moyens de nain
Alors que le communiqué met en avant le rôle déterminant du tourisme dans l’économie nationale, le secteur ne reçoit que 0,15 % du budget général de l’État.
À ce niveau, on ne parle plus de sous-financement : on parle d’un financement symbolique, c’est une non-politique publique , incompatible avec les objectifs énoncés par le Chef de l’État.
Ce décalage pose une question simple :
Comment moderniser des zones touristiques, renforcer la promotion de la Destination Sénégal, sécuriser les sites, valoriser le patrimoine et attirer des investisseurs internationaux avec un budget si dérisoire ?
Le discours du Président de la République appelle à des transformations lourdes ; Ce soupçon de budget ne permet même pas d’assurer les fondamentaux.
Une ambition affichée, mais sans moyens réels pour l’exécuter
Dans les faits, la communication présidentielle évoque :
- la modernisation des zones touristiques,
- la montée en gamme de l’offre,
- la compétitivité de la destination,
- la promotion internationale,
- la création de nouvelles zones,
- la sécurisation des sites
- et même l’organisation d’événements continentaux comme ECOFEST.
Ce sont des projets qui, partout dans le monde, nécessitent des budgets importants, des agences puissantes et des stratégies opérationnelles robustes.
Or, le budget adopté n’est pas à la hauteur d’une stratégie touristique nationale. Il ne permet pas d’atteindre les objectifs fixés par la Présidence et ne reflète pas l’importance économique du secteur, qui représente pourtant 7 % du PIB et génère 580 milliards FCFA de recettes annuelles.
Une contradiction politique majeure
On a donc d’un côté :
- un discours présidentiel volontariste, qui inscrit le tourisme au cœur du développement national ;
et de l’autre :
- un arbitrage budgétaire qui ne traduit pas cette priorité, et qui limite mécaniquement la possibilité de mettre en œuvre les directives annoncées.
Cette contradiction crée un paradoxe politique évident :
l’État affirme vouloir accélérer un secteur qu’il finance comme un secteur secondaire.
Cela interroge la cohérence globale de la politique touristique.
Et cela donne l’impression que l’ambition est surtout portée dans la communication, bien plus que dans l’action publique réelle.
La question de fond : quelle est la véritable priorité nationale ?
Si le tourisme est réellement considéré comme un secteur stratégique — comme le dit le communiqué — alors le budget devrait le refléter.
S’il continue de recevoir des moyens marginaux, cela signifie que la priorité reste, pour l’instant, essentiellement discursive.
Ce décalage constant entre les annonces et les moyens interroge la sincérité politique de la stratégie gouvernementale.
Il ne s’agit pas ici de contester la vision exprimée par le Président : elle est juste, utile et nécessaire.
Il s’agit de constater qu’elle n’est pas suivie d’une traduction budgétaire qui lui donne une chance d’exister.
Le communiqué du Conseil des ministres affirme une ambition forte pour le tourisme.
Le budget adopté en 2026 ne l’assume pas
Tant que la communication présidentielle ne sera pas accompagnée d’un investissement à la hauteur des enjeux, le Sénégal continuera d’afficher des objectifs ambitieux — 3 millions de touristes, montée en gamme de la destination, hub aérien — sans disposer des moyens de les atteindre.
C’est ce paradoxe qu’il faut aujourd’hui dépasser :
Une politique touristique ne peut pas reposer sur des intentions, elle doit reposer sur des moyens.
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