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Coronavirus: disparition d'un journaliste qui couvrait l'épidémie à Wuhan



Cela fait maintenant 15 jours que l’on est sans nouvelles de Chen Qiushi. Ce journaliste indépendant documentait la gestion de la crise dans la ville de Wuhan, foyer de l’épidémie de coronavirus. Mais les autorités ont fini par l’arrêter le 6 février dernier pour le placer en quarantaine. C’est la version officielle, mais dans les faits, cette arrestation aurait surtout pour motif de le faire taire.

Sa mise en quarantaine était censée durer 14 jours, mais hier, vendredi 21 février, Chen Qiushi n’a finalement pas été libéré. Depuis la mise sous cloche de la ville de Wuhan le 23 janvier dernier, cet ancien avocat de 34 ans devenu journaliste postait sur internet des vidéos tournées avec son téléphone, perche à selfie à la main.

« Nous sommes l’après-midi du 4 février, derrière moi, le palais des Congrès de Wuhan. La Croix Rouge a stocké du matériel ici, et l’endroit a été transformé en hôpital de fortune. Je vais essayer d’entrer pour faire un petit reportage ! », expliquait alors le journaliste dans une vidéo.

Une activité dangereuse, car en Chine seuls les journalistes employés par des agences de presse officielles ont le droit d’exercer. Banni de WeChat, le réseau social chinois, Chen Qiushi postait ses vidéos sur Youtube, censuré dans le pays, et engrangeait des millions de vues.

Mais très vite les autorités l’ont menacé et quelques jours avant son arrestation il enregistrait ce message « J’ai peur. J’ai le virus devant moi, derrière moi, les forces de l’ordre chinoises. Mais je vais me remonter le moral, si je suis toujours vivant dans cette ville, je vais continuer mon reportage », racontait-il.

Depuis sa disparition, ses proches n’ont pas pu entrer en contact avec lui et ont reçu des pressions pour ne pas répondre aux médias étrangers. Au total depuis le début de l’épidémie, selon une ONG, plus de 350 personnes ont été « punies » pour propagation de fausses rumeurs sur le virus.

Rfi

Samedi 22 Février 2020 - 13:24


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