Hier, l'adjoint d'IB, Félix Anoblé, avait pourtant affirmé que l’ordre avait été donné à ses troupes de déposer les armes, comme l’exigeait fermement Guillaume Soro, le Premier ministre et ministre de la Défense du président Alassane Ouattara. Ce dernier menaçait il y a peu de désarmer « par la force » les groupes qui ne se soumettraient pas à son autorité.
Voie des armes
« On avait ordonné hier (mardi) à nos hommes là-bas de déposer les armes, comme l'avait demandé le chef de l'Etat. Ils avaient commencé à le faire et à ma grande surprise on est attaqué », a déclaré mercredi matin Félix Anoblé.
Avant même la grande offensive des FRCI en direction d’Abidjan, déclenchée fin mars, le « commando invisible » avait mené dès le mois de janvier une insurrection armée contre les forces de Laurent Gbagbo à Abidjan, en harcelant ses troupes et en minant leur moral. Conséquence : il a très vite revendiqué sa contribution à la chute du président ivoirien sortant.
Mais c'était compter sans Guillaume Soro qui s'était emparé du leadership de la rébellion des Forces nouvelles au détriment d'IB, après le putsch raté de 2002. Mercredi matin, des dizaines de pick-up surmontés de mitrailleuses lourdes et de lance-roquettes des FRCI convergeaient vers Abobo pour engager le combat avec les partisans d'IB, selon un témoin. C'est le deuxième affrontement entre les deux forces en moins d'une semaine. Le gouvernement semble avoir choisi, une nouvelle fois, la voie des armes.