Cette procédure de redressement judiciaire, dans l’ensemble, est perçue avec soulagement. « Peut-être permettra-t-elle d’échapper à la liquidation judiciaire qui nous pendait au nez depuis des années », confie un mécanicien de la compagnie.
Cependant, peu d’informations précises ont été données au millier de salariés, conviés la semaine dernière à l’assemblée générale. Cet employé d’Air Madagascar, qui souhaite conserver l’anonymat pour éviter, dit-il, des représailles de la part de son conseil d’administration, raconte :
« On nous a annoncé, que lors de la reprise des vols internationaux – le 6 novembre prochain, ndlr –, on va d’abord fonctionner avec une location d’avion (appelée wet lease ou ACMI pour Aircraft, Crew, Maintenance and Insurance, ndlr) qui comprend aussi la location de l’équipage. Ils ont aussi annoncé pour plus tard une acquisition d’appareil. »
Le problème, c'est que la société est criblée de dettes : 80 millions de dollars (les autorités ont reconnu que ces difficultés avaient été accumulées suite à « un laxisme, à la corruption, et à une mauvaise gestion »), des arriérés chez quasiment tous ses fournisseurs, des années de droits de parking et de « taxes de survols de pays » impayés se sont accumulées auprès de tout un tas de pays... À tel point que plus aucun appareil de la flotte long courrier ne peut voler en ce moment.
« On leur a demandé avec quel argent (cela allait se faire). Ils sont restés évasifs, mais ils ont dit qu’ils avaient trouvé de l’argent pour ça », observe le même employé d'Air Madagascar.
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La crainte du licenciement collectif
Le business plan de redressement a, semble-t-il, été concocté dans le plus grand secret par un cabinet de conseil étranger. « On est un peu informé, mais jamais consulté », lâche un pilote.
Et ce qui inquiète le plus le personnel de la compagnie, c’est le licenciement collectif. Et l’annonce de la fusion entre Air Madagascar et sa filiale Tsaradia, qui assure aujourd’hui les vols domestiques, laisse peu de place au doute quant à la réduction des effectifs.
Une communication officielle devrait être faite dans les prochains jours pour annoncer les dispositions prises à l’heure de la reprise du trafic international sur le territoire. Le conseil d’administration prévoit aussi de fournir plus de détails, une fois la décision judiciaire rendue, concernant les conditions de l’apurement des dettes par les créanciers, l’intérêt du changement de nom de la compagnie en Madagascar Airlines, et les nouveaux potentiels investisseurs.
Le tribunal de commerce d’Antananarivo devrait rendre son verdict d’ici une semaine au plus tard. La possibilité de cession de l’entreprise pour un ariary symbolique n’est pas encore écartée.
Cependant, peu d’informations précises ont été données au millier de salariés, conviés la semaine dernière à l’assemblée générale. Cet employé d’Air Madagascar, qui souhaite conserver l’anonymat pour éviter, dit-il, des représailles de la part de son conseil d’administration, raconte :
« On nous a annoncé, que lors de la reprise des vols internationaux – le 6 novembre prochain, ndlr –, on va d’abord fonctionner avec une location d’avion (appelée wet lease ou ACMI pour Aircraft, Crew, Maintenance and Insurance, ndlr) qui comprend aussi la location de l’équipage. Ils ont aussi annoncé pour plus tard une acquisition d’appareil. »
Le problème, c'est que la société est criblée de dettes : 80 millions de dollars (les autorités ont reconnu que ces difficultés avaient été accumulées suite à « un laxisme, à la corruption, et à une mauvaise gestion »), des arriérés chez quasiment tous ses fournisseurs, des années de droits de parking et de « taxes de survols de pays » impayés se sont accumulées auprès de tout un tas de pays... À tel point que plus aucun appareil de la flotte long courrier ne peut voler en ce moment.
« On leur a demandé avec quel argent (cela allait se faire). Ils sont restés évasifs, mais ils ont dit qu’ils avaient trouvé de l’argent pour ça », observe le même employé d'Air Madagascar.
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La crainte du licenciement collectif
Le business plan de redressement a, semble-t-il, été concocté dans le plus grand secret par un cabinet de conseil étranger. « On est un peu informé, mais jamais consulté », lâche un pilote.
Et ce qui inquiète le plus le personnel de la compagnie, c’est le licenciement collectif. Et l’annonce de la fusion entre Air Madagascar et sa filiale Tsaradia, qui assure aujourd’hui les vols domestiques, laisse peu de place au doute quant à la réduction des effectifs.
Une communication officielle devrait être faite dans les prochains jours pour annoncer les dispositions prises à l’heure de la reprise du trafic international sur le territoire. Le conseil d’administration prévoit aussi de fournir plus de détails, une fois la décision judiciaire rendue, concernant les conditions de l’apurement des dettes par les créanciers, l’intérêt du changement de nom de la compagnie en Madagascar Airlines, et les nouveaux potentiels investisseurs.
Le tribunal de commerce d’Antananarivo devrait rendre son verdict d’ici une semaine au plus tard. La possibilité de cession de l’entreprise pour un ariary symbolique n’est pas encore écartée.
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